Le journaliste était notre invité pour nous présenter son nouveau livre. Une occasion d’informer sur la politique « zéro de point de fixation » menée par l’État à l’encontre des réfugiés.
Les exilés qui souhaitent se rendre en Angleterre se retrouvent bien souvent coincés à Calais, ou dans ses environs.
Au fil des années, l’État a évolué dans sa gestion des personnes arrivées du Soudan, d’Érythrée, d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak.
Il y a eu le Centre d’hébergement et d’accueil d’urgence de Sangatte, géré par la Croix Rouge et fermé en 2002 par Nicolas Sarkozy… Il y a eu la « grande jungle » de Calais, immense camp de migrants aux allures de bidonville… Et finalement une politique « zéro point de fixation », consistant à empêcher la formation de nouveau camp, mise en place sous la Présidence de François Hollande.
« La politique du zéro point de fixation, opérée par l’État, consiste à ne laisser aucun répit aux exilés de Calais. Ça passe par des expulsions toutes les 48h des campements, par les interdictions préfectorales de distribuer de l’eau et de la nourriture, par une traque sur les plages au petit matin. Les associations parlent de politique de harcèlement«
Le photoreporter et journaliste, Louis Witter, était notre invité ce matin.
Son livre « La Battue. L’État, la police et les étrangers » est disponible aux éditions du Seuil depuis le 3 février. À ne pas manquer.