Des éthologues de l’Université de Bonn en Allemagne ont étudié la conscience des coqs
Qui n’a pas tenté de mettre son animal de compagnie devant un miroir pour observer sa réaction ? Très peu d’animaux passent le test d’auto-reconnaissance (oui, parce que les scientifiques ont joué à ça aussi, de manière tout à fait sérieuse, ça s’appelle le « test du miroir », ou « test de Gallup », inventé en 1970). Selon des éthologues de l’Université de Bonn en Allemagne, les coqs, eux, seraient capables de reconnaître leur propre reflet, c’est-à-dire qu’ils pourraient faire la distinction entre leur « moi » et l’environnement extérieur, et auraient donc conscience d’eux-mêmes. D’autres animaux passent ce test comme les chimpanzés, les bonobos, les orangs-outans, mais aussi les dauphins, les éléphants, les cochons, les corbeaux, les pies et même les pigeons. Souvent, les espèces qui passent le test ont en commun un cerveau et un degré d’empathie très développés, et sont très organisées socialement.
Un faucon factice
Normalement, le test du miroir consiste à placer une tache de couleur sur l’animal, pour voir s’il identifie son propre reflet, en essayant de faire partir cette tache. Mais les coqs se chauffent d’un autre bois, et il a fallu concocter un test plus subtil. Les coqs alertent leur communauté poulaillère à l’approche d’un danger (un faucon, par exemple). Les scientifiques de Bonn ont donc présenté à des coqs seuls, une silhouette de faucon factice au dessus d’eux. Tantôt ils étaient face à un miroir, tantôt face à un autre individu. Si les coqs pensaient avoir affaire à un des leurs devant le miroir, ils auraient dû réagir de la même manière qu’en présence d’un autre coq, à grands cocoricos « faites gaffe à vous »… Il n’en fut rien. Les cocoricos ne retentirent qu’en présence d’un autre individu.