Dans le cadre de l’émission spéciale « Les Vibrations d’Alger », Aurélie Sfez dérive dans les rues algéroises aux côté du musicien Amazigh Kateb.
On sort, on robinsonne partout, on bat le pavé avec un artiste. Là où il choisit d’aller, nous irons. Aurélie Sfez déambule en bonne compagnie, dans les rues et le labyrinthe intime de ses invités. Une balade radiophonique, toujours en marche, avec un artiste qui guide les pas des auditeurs de Nova sur les lieux qu’il chérit et les territoires qui l’inspirent.
À la dérive avec Amazigh, fils du poète, écrivain et dramaturge Kateb Yacine, on ne dort plus, on marche, on chante, dans les rues d’Alger réveillée, debout pour la liberté. Dans les jardins miraculeux de l’Hotel Al Djazaïr, au milieu des palmiers, des citronniers, le long de la glycine qui court sur les mosaïques ottomanes, Amazigh Kateb, musicien, virtuose du guembri et leader du groupe Gnawa Diffusion, décrypte cette révolution inattendue et réjouissante à l’aube d’un printemps algérien.
Dans le taxi, on a planqué le micro, et on s’est réfugié sous la halle du marché Meissonnier, le quartier de son enfance. Ici, les mélanges d’épices, de fruits et de poissons, diffusent une odeur enivrante. Grisés, on s’est tous mis à chanter. Amazigh dit qu’il n’y pas de révolution sans chansons.
Au marché, la gorge serrée, Boualem le marseillais chante « Marjolène ». On a grimpé direction le Sacré Cœur, il n’est pas comme à Paris mais il est bien perché lui aussi. Dans l’appart d’un copain, Amazigh Kateb a laissé son guembri, des pancartes avec des slogans contre Bouteflika et quelques bières. À la dérive avec Amazigh Kateb, on suit le flot des mots comme le faisait son père…
Visuel © Aurélie Sfez