On part à la dérive pour la der de la saison avec le saxophoniste Raphaël Imbert.
On sort, on robinsonne partout, on bat le pavé avec un artiste. Là où il choisit d’aller, nous irons. Aurélie Sfez déambule en bonne compagnie, dans les rues et le labyrinthe intime de ses invités. Une balade radiophonique, toujours en marche, avec un artiste qui guide les pas des auditeurs de Nova sur les lieux qu’il chérit et les territoires qui l’inspirent.
À la dérive avec Raphaël Imbert, on flâne, un saxophone dans le dos au Bal Blomet, au musée de la Franc-maçonnerie et sur la super péniche écolo de Gérard Feldzer. On se rend compte que le jazz est partout, que sa définition n’est nulle part, qu’il est primitif et spirituel, politique, séditieux, révolutionnaire, sexy. Raphaël Imbert et son complice Johan Farjot réveillent les soirées du 15ème arrondissement avec Les 1001 nuits du jazz. Des causeries musicales où l’on convoque les plus grandes figures du jazz. Ici, bal sous les regards complices de Joséphine Baker, Duke Ellington et John Coltrane, Paris swing et souffle un nouvel air dans les pas de Raphaël Imbert. Et avec Raphaël Imbert et les fantômes du Bal Blomet, on a continué à déambuler en haut, en bas, dans les coursives. Et la lumière fût et il prit son saxophone pour jouer dans la rue. C’est aussi dans les rues que le jazz est né. Raphaël joue partout et cherche la part spirituelle du jazz. Alors on est allé voir du côté des francs-maçons, pour scruter les symboles et partir dans l’espace avec Sun Ra, John Zorn, Albert Ayler. Même les abeilles ont dansé sur la péniche de Gérard au milieu de la seine. Il a aussi écrit un livre, Jazz supreme : Initiés, mystiques & prophètes. À la dérive, le jazz est libre et l’esprit suprême.
Visuel © Pochette de son dernier album, Music is my hope.