Une dérive avec l’héritier direct d’Étienne Daho dans les rues de Rennes.
À la Dérive et à la volette avec Rouge Gorge, on déambule dans Rennes. C’était le week-end des Transmusicales mais nous on s’est exfiltré. Loin de la cohue et du chaos des concerts on a marché au départ de la gare vers les anciens quartiers ouvriers, le long de la prison des femmes pour atterrir à la maison, celle avec un petit jardin où Rouge Gorge, Clémentine et Rossignol font de la musique sur des petits synthé des années 80.
Ici à Rennes, les gens ont des noms d’oiseaux et survolent la pop du terroir. On sifflote Daho, Marquis de Sade, Les Nues, Ubik et tous les groupes rennais qui firent les belles nuits des Transmusicales.
Avec l’ami Rouge Gorge, on a continué à parler de sa vie en dérivant le long des pierres rouges de Rennes. Dans son corps il a eu un loup et le loup est devenu un chat permanent dans sa gorge. La maladie et le coma ont changé sa voix, sa vie, son œuvre.
Il m’a dit « Je vais t’emmener au terminus tenu par Annette elle est super, c’est mon bar, mon repère ». Alors on a continué à marcher dans le froid breton, sur une route droite interminable et au bout du monde on a vu Le Terminus.
Le nouvel album de Rouge Gorge s’appelle René. Il est sorti sur le formidable label Dokidoki en coproduction avec le label rennais Poussière d’époque.
Visuel © Titouan Massé