Sa mission : incarner jusqu’au bout les valeurs du reggae.
On sort, on robinsonne partout, on bat le pavé avec un artiste. Là où il choisit d’aller, nous irons. Aurélie Sfez déambule en bonne compagnie, dans les rues et le labyrinthe intime de ses invités. Une balade radiophonique, toujours en marche, avec un artiste qui guide les pas des auditeurs de Nova sur les lieux qu’il chérit et les territoires qui l’inspirent.
On part à la dérive avec Tiken Jah Fakoly. Je l’ai retrouvé bien calé dans un taxi. On avait de la route à faire. Pour sa dérive, Tiken Jah Fakoly a traversé Paris du Nord au Sud en passant par Pigalle. Il a voulu revoir la mythique scène de l’Elysée Montmarte et on s’est retrouvé sur les toits. On a repris un taxi direction porte de Clichy pour saluer ses copains du foyer de travailleurs maliens. Ici, le chanteur Rasta est un héros, la voix des sans voix, celui qu’on attend, qui nous donne régulièrement des nouvelles et qui en prend. Ici pour 2 euros tu manges un mafé de fou, il parait que même la police vient passer commande. Du Nord au Sud, on a quitté le foyer et les frères dans la galère pour le pâtir paradis qui abrite la Fondation Good Planet. Autre décor. Un château nous attend, nous on se prend pour des paons. Ici on sauve les océans, les arbres, les animaux, on est bio, pédago, écolo et un jour, on nous l’a dit, le monde sera plus beaux.
Tiken Jah c’est tout ça : un humaniste qui monte des écoles en Afrique, un rasta lucide au regard critique, un chanteur censuré par les dictateurs, un ivoirien apôtre de Bob Marley qui s’est donné pour mission, d’incarner jusqu’au bout, les valeurs du reggae.
Pour son retour à Paris, Tiken Jah Fakoly a choisi L’Elysée Montmartre, pour deux concerts exceptionnels les jeudi 14 et vendredi 15 novembre 2019.
Association de Tiken Jah Fakoly, Un concert une école.
Visuel © Rama