Une plongée à l’intérieur des disques du producteur français, décédé en 2011.
DJ Mehdi a traversé et marqué différentes époques de la musique et de la production française.
Si c’est à lui qu’on doit parmi les meilleurs sons du rap des 90s, d’Ideal J(unior), de Fabe, de la Mafia K’1 Fry, du 113 aussi évidemment, sa curiosité le porte, dès les années 2000, vers des productions plus électroniques. Et c’est au sein de l’écurie Ed Banger, recruté par son grand ami Pedro Winter, qu’il commence à tisser des liens solides et nouveaux, entre musique électronique et hip-hop, via quelques disques, dont un fameux (Lucky Boy, 2006), qui témoigne de la créativité et de l’originalité du garçon originaire d’Asnières-sur-Seine, et par filiation, de toute une scène française définitivement au niveau de ses voisins anglo-saxons.
Brutalement décédé en 2011, le DJ et producteur français laisse, en plus d’un vide énorme, une collection conséquente de vinyles, que les amateurs, les fans et producteurs en herbe peuvent découvrir pour la première fois. C’est son ami Pedro Winter qui, en accord avec la famille de Mehdi, les a sortis de la cave. Et c’est à l’exposition Music Machines, aux Galeries Lafayette, qu’on peut donc découvrir ces quelques 1 500 vinyles, qui disent le panel d’influences extrêmement large de DJ Mehdi.
On y croise ainsi de la soul, de la house, de la techno, du jazz , du hip-hop, des disques hérités, collectionnés, chéris et travaillés, et donc désormais exposés jusqu’au 24 juin prochain.
Visuel : (c) Getty Images / Taylor Hill