Attachée à l’identité culturelle du Mali, elle croit aux valeurs traditionnelles tout en pointant celles qui brident les femmes.
Artiste majeure de la scène africaine contemporaine, Oumou Sangaré parcourt incessamment le monde depuis trois décennies. Jusqu’à un arrêt imposé par le confinement qui a donné naissance à un nouvel album introspectif : Timbuktu. Issue d’une famille originaire du Wassoulou, une région boisée située au sud-est de Bamako, où la tradition s’inspire directement des chants de chasseurs, à travers ses chansons, le timbre ample et vibrant, Oumou Sangaré chante ses convictions.
Des quartiers pauvres de Bamako à la consécration internationale, la vie d’Oumou Sangaré n’a jamais connu de répit. Citée comme référence par toute une génération d’artistes féminines, de Beyoncé à Alicia Keys, cette artiste majeure de la scène africaine occupe une place à part dans la sono mondiale. En mars 2020, elle se trouve aux États-Unis lorsque le monde s’arrête de tourner. Cette longue pause forcée permet à la chanteuse de renouer avec le musicien Mamadou Sidibé et de plonger au plus profond d’elle-même pour composer ces nouvelles chansons, dans un dialogue entre sonorités africaines et blues. «Dans ce disque, j’ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j’ai connu la faim, l’humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd’hui la gloire.» En lever de rideau, nous entendrons une performance de l’impressionnant Abel Selaocoe :
Violoncelliste de prestige nous donne à entendre un métissage singulier où les danses et les sonates baroques de Bach et Platti dialoguent avec des airs traditionnels sud-africains. A l’écoute de Where is home, on comprend finalement que la maison, le refuge d’Abel Selaocoe se trouve précisément dans ce point de contact entre le classique et les musiques traditionnelles africaines. Un métissage musical qui est au coeur de ce disque mais aussi de ses différents projets. Quand il joue et chante avec le Trio Chesaba, des orchestres symphoniques, des musiciens de jazz et même des beatboxeurs, c’est toujours cette même histoire qu’Abel Selaocoe nous raconte, celle de sa vie.
Écrin sous les étoiles, d’une beauté et d’une acoustique exceptionnelle, la scène de l’Orchestre National de Lyon vous accueille le 19 novembre. Pour cette occasion, Nova vous fait gagner des places ICI, en jouant avec le mot de passe disponible sur la page Facebook de L’événement.