La came au cinéma est un terrain plus que rebattu. Il doit y avoir plus de films sur le sujet que de substances qui circulent dans ce milieu. Mais il n’y en a pas beaucoup de bons.
La fête est finie est de ceux-là quand il élargit le champ au point de très peu montrer concrètement la dope à l’écran, à mettre pointer du doigt l’avant pour se focaliser sur la cure de désintox et l’après pour deux jeunes femmes, Céleste et Sihem. Ces deux-là vont remplacer la défonce par une amitié fusionnelle qui peut autant les porter dans leur combat pour l’abstinence que les enfoncer par une possible toxicité.
Marie Garel Weiss fait le choix d’un film tourné vers la vie, qui ne ferme pas les yeux sur le réalisme – en étant particulièrement documenté – mais sans se laisser piéger par le pathos. Ni par les clichés : La fête est finie ne cesse de rappeler qu’il n’y a ni prédestination ni règles. Les toxicos comme leurs proches, ici jamais oubliés, font comme ils peuvent.
La sincérité, portée par une part d’autobiographie, fait le reste pour un film à la fois sauvage (incroyables performances de Clémence Boisnard et Zita Henrot) et tendre, assumant un regard franc jusque dans son incapacité à mentir dans un final prônant la liberté mais où l’on peut lire autant une rédemption qu’une rechute.
Sorti en salles le 28 février dernier, on vous fait désormais gagner des exemplaires du DVD : récupérez tout d’abord le mot de passe sur la page Nova Aime.