Joyeux anniversaire à un album sensible, fruit d’un cheminement créatif long et presque douloureux.
Petit point biographique, Lhasa est née à New York mais elle est d’origine mexicaine, russe, polonaise et libanaise (le grand mix). Durant son enfance de bohème, toute sa famille arpente les États-Unis dont elle voit du paysage et trouve sa vocation très tôt puisqu’elle commence à chanter à 13 ans à San Francisco, dans un café grec.
Mais il faudra qu’elle aille jusqu’à Montréal pour faire une rencontre qui va changer sa vie. Un soir, alors qu’elle se produit à la maison de la culture mondiale de Montréal, elle se fait repérer par Yves Desrosiers, multi-instrumentiste et touche à tout musical. De leur collaboration naîtra La Llorona, dont on fête les 24 ans aujourd’hui.
Son talent et les critiques positives lui courent après et cet album connaîtra un succès mondial qu’elle ne souhaitait pas vraiment. C’est un disque extrêmement sensible qui est le fruit d’un processus et d’un cheminement créatif long et presque douloureux pour elle. Cela s’entend d’ailleurs dans le disque, un certain mal-être qui s’en dégage malgré la beauté et la grâce des morceaux.
Parmi eux, “El Desierto”, une traversée du désert pour oublier l’amour, le rendre moins douloureux. Un désert moins vide, moins aride.