Henry Chapier nous parle tapis rouge
Devenue depuis de longues années un rituel du festival de Cannes, la montée des célèbres marches se trouve pour une fois remise en question en raison des retards qu’elle inflige au bon déroulement des séances qui s’enchainent à un rythme effréné.
Sur ce point Andy Warhol dirait au contraire que cette montée des marches représente pour chaque participant le moment de vivre son quart d’heure de gloire.
Il suffit donc pour se faire connaître d’être mitraillé par les paparazzi en embuscade qui – faute de vérifier l’identité d’une superbe jeune inconnue – vont propulser son image en lui réservant le traitement dû aux vraies stars.
Autour d’elle des anonymes se glissent dans l’axe des caméras et préviennent leurs proches qu’ils seront visibles grâce à la retransmission télévisuelle à ne pas manquer.
Le public populaire installé depuis des heures derrière les barrières prouve qu’il est un physionomiste expert vu qu’il interpelle les vraies vedettes par leurs prénoms afin qu’elles viennent signer ses livres d’or.
En cas d’averses prévues par la météo locale des bâches et des baldaquins seront là comme pour évoquer « chantons sous la pluie ».
A l’intérieur du Palais ceux qui ont pris place regardent sur l’écran les derniers cortèges et l’entrée du jury.
C’est à cet instant précis que le président Pierre Lescure et le délégué-général Thierry Frémaux quittent l’ultime marche.