Nouvo Nova : « Nduzangou » de Zaza.
Il y a quelques années, le musicien Omar Souleyman devenait un véritable phénomène de la toile et bien au-delà (les quartiers et les festivals les plus branchés du monde finirent par l’accueillir en live…) en dévoilant sur disque cette musique qu’il jouait jusque-là surtout au sein… de cérémonies de mariage.
Aujourd’hui, si c’est encore d’une « musique de mariage » dont il s’agit, c’est bien loin d’Alep ou de Damas, mais du côté des Comores, que l’on se dirige. Au sein de cet archipel francophone situé entre la Tanzanie et Madagascar, la chanteuse Zaza et Zile, son compositeur de très longue date (ils travaillent ensemble depuis dix-sept ans), écrivent et interprètent à la demande (et à la chaîne, en fonction des circonstances ?) des chansons destinées à accompagner les premiers pas officiels des nouveaux époux. S’il ne suffit que de quelques minutes (une vingtaine, dit-on) à Zile pour composer les rythmes de ces drôles de chansons délicatement pop, Zaza, elle, improvise carrément, telle une rappeuse lancée en plein freestyle, des textes à la gloire de ces amants qui ont décidé de se promettre monts et merveilles. L’amour ne se raconte pas, il se ressent ?
« Nduzangou », cette chanson qu’on vous propose aujourd’hui, est née en 2015 et circule depuis sur YouTube où le million de vues a été dépassé, a récemment été éditée sur le label marseillais Secousse. Très populaire, et arrivé aux oreilles de ces mélomanes qui œuvrent depuis la cité phocéenne, par une complice qui aurait entendu le morceau dans une boutique comorienne, le morceau a valu à Zaza le surnom, aux Comores et auprès de sa diaspora (on estime qu’un quart de la population comorienne habite en France) de « Diva à la voix dorée ».
Un surnom qu’on lui accordera aussi, chez Nova, de bonne grâce, et qu’on écoute sur ces ondes comme d’autres peuvent l’entendre au sein de mariages organisés, encore aujourd’hui du côté de fêtes comoriennes à Marseille ou à Paris. Vive les mariés !
Visuel © Zaza