Si jamais il faut un journaliste pour faire un reportage dans l’espace, on est là.
« Dans l’espace, personne ne vous entendra crier ». HARP, le dernier projet de la NASA fait mentir l’Alien de Ridley Scott puisqu’il propose de capter les sons que la galaxie abrite. Dans un article paru le 17 avril dernier sur le site de la NASA, l’organisme explique que « Lorsque le plasma qui compose soleil rentre en contact avec la terre, il fait vibrer le champ magnétique qui l’entoure à la manière des cordes d’une harpe ».
En partant de cette métaphore, la NASA a lancé HARP, acronyme d’Heliophysics Audified: Resonances in Plasmas, un programme financé par nos lanceurs de fusées et ouvert aux citoyens qui aimeraient écouter les sons de l’espace. Pour participer à cette chasse aux trésors sonore, il suffit de se rendre sur le site listen.spacescience.org, pour se balader dans l’infini à l’aide du curseur de notre souris. Ensuite, il suffit de sélectionner une zone, qui est ensuite convertie en ondes sonores par le site, et l’on peut alors écouter une traduction des données sélectionnées en son.
Le projet est collaboratif, chaque auditeur peut donner son interprétation de ces fréquences sonores, en répondant à une courte grille de questions qui permet aux scientifiques de la NASA de rassembler des compte-rendus de nos ressentis sur ces sons de l’espace, et peut-être ainsi faire des découvertes. Par le passé, la NASA avait déjà utilisé le son pour relancer l’intérêt public pour la recherche spatiale. Il y a un an, ils nous proposaient d’écouter un son tiré des données d’un trou noir.
Ce qu’on retient de cette expérience, c’est qu’il y a des musiciens en puissance qui se cachent dans les rangs de la NASA : pas un hasard que les artistes soient réputés avoir la tête dans les étoiles.