Les représentants de 175 pays sont réunis à l’Office des Nations unies de Nairobi au Kenya depuis hier pour mettre au point un traité mondial sur la pollution plastique.
Selon les différentes projections, la pollution plastique devrait tripler d’ici 2060, c’est dire l’enjeu de ce sommet au Kenya. Un sommet censé définir les détails de ce qui pourrait être le tout premier traité d’envergure internationale visant à lutter contre la pollution plastique. Peut-être même le traité multilatéral le plus important depuis l’accord de Paris sur le climat
Selon l’Onu, un camion poubelle de plastique est rejeté chaque minute dans les océans…
Il s’agit la plupart du temps d’emballages, de bouteilles, de mégots de cigarettes ou d’autres produits, souvent à usage unique, qui ne sont pas recyclés. Plus inquiétant encore, la production de plastique continue d’augmenter dans le monde. Nous produisons deux fois plus de déchets plastiques aujourd’hui qu’il y a 20 ans.
Le vrai enjeu, explique un militant environnemental kényan, c’est de savoir si le traité imposera des restrictions unilatérales ou s’il offrira la possibilité à chaque État de choisir sa politique de lutte contre la pollution plastique. Les objectifs de réduction de la production de plastique doivent-ils être fixés collectivement ou individuellement par chaque État ? Cette question s’annonce comme l’un des enjeux fondamentaux des débats au Kenya, le « centre de gravité » du projet de traité, selon certains défenseurs de l’environnement.