Linda Lorin y était pour une émission exceptionnelle à réécouter en podcast.
Ce 1er septembre, l’art contemporain faisait sa rentrée à Marseille. À l’occasion de l’exposition Chroniques Parallèles qui présente le travail des lauréats du concours Audi talents 2017, Nova installait un studio éphémère à la Friche la Belle de Mai pour une émission exceptionnelle. À l’antenne, les quatre lauréats Emmanuel Lagarrigue, Anne Horrel, Hugo L’ahelec et Eric Minh Cuong Castaing sont venus raconter leurs oeuvres à Linda Lorin, aux commandes de cette émission.
Quatre artistes à l’honneur
Chroniques Parallèles souligne ce qui réunit ces quatre travaux, qui n’ont, de prime abord, rien de commun. Les démarches, les pratiques des artistes, sont très différentes. La liberté offerte par le concours Audi talents (qui n’impose aucune thématique, ni technique) donne lieu à une exposition finale pour le moins éclectique. On y découvre pourtant des territoires communs entre les oeuvres, notamment la volonté des artistes de dépasser le médium utilisé.
electronic city (à prononcer not electronic city) d’Emmanuel Lagarrigue, est l’adaptation d’une pièce du dramaturge allemand Falk Richter. À la différence d’une représentation théâtrale, l’oeuvre permet une immersion dans la scénographie, au sein de laquelle les acteurs sont projetés sur huit écrans transparents. Le visiteur, qui n’est plus seulement spectateur, vit et construit la pièce au fil de ses déambulations.
Anne Horel, avec ://[aʃtag] (à prononcer Hashtag), propose un véritable abécédaire multimédia. 26 artistes, rencontrés sur les réseaux sociaux, ont réalisé une vidéo de 26 secondes sur une lettre de l’alphabet définissant un concept tel que l’écologie, la surconsommation, ou encore le rapport au temps. Anne Horel a également, selon le même format, réalisé des interviews de ces artistes, dans lesquelles ils abordent notamment leur rapport à la technologie, à l’écologie et à la créativité.
Le plasticien Hugo L’ahelec, quant à lui, présente The Death Show, un rituel funéraire contemporain qui, à travers sculptures et installations, explore le parallèle entre le rituel et la performance, le religieux et le divertissement, des notions qui, aujourd’hui, sont souvent opposées.
Enfin, avec L’Âge d’or, Eric Minh Cuong Castaing, propose un diptyque qui plonge le visiteur au coeur d’une expérimentation choréographique : une rencontre entre les danseurs du Ballet national de Marseille et des enfants atteints de troubles moteur. Un court-métrage de fiction, inspiré par cette rencontre, est projeté dans un espace immersif, à la manière de la réalité virtuelle. Il est accompagné d’une performance faisant intervenir enfants et danseurs professionnels.
Cette rentrée de l’art contemporain, à la Friche la Belle de Mai, était également l’occasion d’entendre Rodolphe Burger et Rachid Taha (ce dernier nous a malheureusement quittés il y a quelques jours), réunis dans le Couscous Clan, et qui ont eux aussi, l’espace de quelques minutes, pris le micro tendu par Linda Lorin pour une interview. Une émission faite d’art contemporain et de musique, donc, à réécouter comme si vous y étiez, ci-dessous.