Allez Vroom, Ta daam ! et tagada Tsoin Tsoin !!!, c’est parti pour « La Route du Sirque 2019″ ! Non, ne reposez pas la question tout de suite, on va vous dire pour le S, c’est juré !
Mais avant, il faut que vous sachiez deux trois trucs, vite fait, pour apprécier cette facétie ortographique.
Genre Nexon… Nexon n’est pas comme on pourrait le penser, le doux nom d’un super cyborg priapique… Non, Nexon est un charmant village, bien planqué dans les maquis du nord de la Nouvelle Aquitaine et qui abrite en son sein, un château et dans ce château une princesse qui n’aime rien tant qu’à faire des loopings et collectionner les sorties de piste.
Voilà qui devrait suffire à décourager tous les bellâtres qui nous lisaient encore. Et maintenant qu’on est entre nous, on peut vous dire la vérité : Dans le château, il y a, en fait, l’un des 14 Pôles Nationaux des Arts du Cirque de France… (Re Ta Dam et Tagada Tsoin Tsoin).
De l’excellence, donc, du level et de la poutre qui bute, pour parler simple… Ici, on invente, on teste, on expérimente, on prend des risques sur le fond et la forme pour, jour après jour, créer un cirque qui soit le reflet de son époque tout en étant déjà celui de demain.
Donc, si vous y croisez un clown blanc, méfiez vous, c’est qu’il y a un piège… D’autant qu’à Nexon, le cirque à quelque chose de politique et derrière les acrobaties, le poil à gratter le cerveau n’est jamais bien loin. La faute, entre autre, à un directeur, Martin Pelisse, qui, en 6 ans, n’a toujours pas appris à cirer les pompes. Au lieu de ça, il préfère inciter ses troupes à se pencher sur les notions de justice sociale, de démocratie voire même d’écologie radicale en profitant de ce qu’au Ministère, on ne sache toujours pas situer Nexon sur une carte d’état major.
Tant mieux pour le cirque et tant mieux surtout pour toutes les futées et futés (je déteste l’écriture inclusive donc, à partir de maintenant, ça sera féminin ou masculin, à comprendre au sens neutre incluant les deux. Vous me suivez ?) qui feront le choix d’y aller faire un tour lors de la Route du Sirque 2019…
Un festival donc, mais à la cool vu qu’on est à la campagne et qu’on a le temps… et comme, pour avoir le temps, on démarre dès le matin, pas longtemps après le chant du coq, ça serait idiot ensuite de speeder sa race et de couler une bielle avant le début des soirées.
Chaque matin, donc, dans le parc du château, option Cayenne : étirements, assouplissements, échauffements en compagnie des artistes des compagnies programmées. Rassurez vous c’est pas le boot camp, ces sessions sont ouvertes à tous de 7 à 77 ans, débutants ou confirmés, le but étant surtout de vous faire ressentir la réalité du métier de circassien : un mélange étrange entre idées folles et travail corporel acharné. Une fois qu’on a tâté de l’échauffement, on comprend mieux le prix de ces pirouettes, en apparence désinvoltes.
Une fois que vous aurez repris contact avec cette bonne vieille carcasse qui est la votre, viendra le temps de rallumer le cerveau et de cogiter, des étoiles plein les yeux, à ce futur inexorable qui nous attend au tournant. Car, oui, c’est bien le futur qui est le thème de cette édition 2019 et, vous vous en doutez, l’inévitable combat écologique et le changement de société qu’il implique.
Et si ce n’était déjà fait, vous allez prendre conscience donc, en assistant par exemple, aux touchants efforts des Dodos pour échapper à l’extinction, aux subtils jeux de miroirs perchés de la trapéziste Mélissa Von Vepy, ré apprendre à perpétrer la race sous la houlette de Marcel.le et Claude, découvrir et entrainer votre troisième oeil lors d’un brunch en compagnie du mentaliste et magicien Scorpene, dépolluer vos oreilles grâce au Pollu et à Ludor Citrik, deux clowns lassés des bruits de fond urbains, faire l’inventaire de notre maison mère la terre, à l’occasion des Contes Immoraux de Phia Ménard, embarquer pour une nouvelle odyssée de l’espace dans une navette pilotée par Martin Palisse sur une bande son signée, évidemment, de Cosmic Neman… Une douzaine de propositions en tout, susceptibles de réveiller avec poésie, audace et humour, les électro encéphalogrammes (et les zygomatiques) de toute la famille.
Mais ça n’est pas tout ! Il y a, dans le parc, de quoi occuper toutes les après midi et les soirées, entre ateliers, jeux, passages impromptus de déambulateurs fanfarons et embuscades soniques de bonnes tenues… Il y a des concerts frénétiquement tribaux comme Ding Dong, ce duo de batteurs formé par Quéméré et Cosmic Neman, l’électro pop de Phaon et, selon vos pronostics sur l’évolution du climat, la coldwave de Pleasure Pool (fresh from Glasgow) ou la cumbia torride des londoniens de Malphino, sans oublier l’homme qui, comme par magie, fait sortir les bons morceaux d’un amas de clefs USB à première vue inoffensives : le bon Émile Omar ! (Tropical Discoteq / Radio Nova)…
Faut il vous parler du grand Bal Swing ou de la fiesta d’ouverture qui paradera dans tout le village, alors que je vois que vous êtes déjà en train de faire vos valises ? Je ne vous retiens pas plus longtemps, vous aurez tout le temps sur la route ou dans le train ( évitez l’avion, vous serez mignons) de filer sur https://lesirque.com/ pour y trouver touts les détails de ces 9 jours de folie salvatrice !
Ah, quand, même, avant que vous ne dévaliez l’escalier, j’ai failli oublier de vous dire pourquoi « Sirque » avec un S…. S comme » Est ce du Cirque ?« , bien sur ! Encore une question , c’est vrai, mais maintenant, vous savez où trouver la réponse.