Baba Squaaly vous emmène en deçà des Pyrénées, faire un tour en Espagne où il se passe des choses extraordinaires…
Non, je ne vous entraine pas en terres espagnoles pour effectuer un test comparatif des politiques sanitaires trans-pyrénéennes par temps de covid, ni pour vous parler du nouveau prodige de scène musicale madrilène, el señor C. Tangana, Armel et Sarah-Lou l’on déjà fait avec talent un matin passé. Non, si au réveil, je vous tire du côté de Valencia, c’est parce que là, au Sud de Barcelone, se passe une chose extraordinaire, une chose extraordinaire au sens premier du mot extraordinaire, ou plutôt une chose extra pas ordinaire du tout, une chose qu’on a du mal à imaginer depuis notre hexagone. Une chose qui pourrait changer la vie mieux qu’un nouveau smartphone ! Il se dit qu’en Espagne à l’heure où je vous parle entre crise sanitaire mondiale, report d’une semaine de Roland Garros et tensions diplomatiques avec Ankara, des Espagnols envisageraient le passage au 32h. Oui vous entendez bien 32 heures, pas 32 heures par jour, mais 32 heures par semaine. Un truc de dingue…
Après l’heure espagnole, la semaine espagnole : 4 jours de boulot et un week-end de Pâques chaque semaine. Moi j’adore ! À ce qu’on dit l’Espagne est l’un des pays d’Europe ou l’on bosse le plus, et où l’on produit peu au regard du temps qu’on y taffe… Donc, avec un minimum de concentration ou juste d’attention, la productivité ne devrait pas s »en ressentir. Mieux les Espagnols plus heureux, arrêteraient de tomber malade, redécouvriraient le plaisir de se faire des bons petits plats plutôt que de s’enfiler un sandwich entre deux dossiers et passeraient surtout moins de temps en voiture, me souffle-t-on. Tout le monde y gagnerait !
Le plus étonnant, c’est que ce nouveau débat porté je ne vous le cache pas par des économistes de la gauche espagnole avec désormais le soutien du gouvernement, a occulté quelques marronniers politiques comme l’émigration, l’unité du pays, j’en passe et des plus scabreux ! Tout n’est pas encore réglé, mais l’expérimentation devrait bientôt démarrer avec sous la loupe des économistes deux types d’entreprises. Une première série qui mettrait en œuvre le 32h et une seconde qui resterait au 40h afin d’étudier comparativement leurs évolutions respectives. Avoir des idées neuves qui prennent en compte la vie des gens, voilà peut-être un chantier pour lutter contre la montée des partis extrémistes qui cherchent à diviser, opposer, cliver en ces périodes troublées de notre histoire à tous. Je dis ça, je dis rien.
Une chose est sûre : Travailler 4 jours par semaine, c’est top, croyez-moi, c’est déjà mon boulot !