Nova Classics : « Going back to my roots » de Lamont Dozier.
Cet été, Radio Nova revisite ses propres classiques : les raretés de tout bord qui rythment notre antenne, de la soul-funk au hip-hop en passant par les musiques afro-latines et la pop. Aujourd’hui : « Going back to my roots » de Lamont Dozier.
Voilà un titre qui tourne sur nos ondes depuis plus de deux décennies. En 1977, Lamont Dozier, faiseur de tubes de la Motown, sort « Going Back To My Roots ». Dans les sixties, le pianiste, arrangeur et producteur forme avec Brian et Eddie Holland la dream team artistique du label de Détroit. Après une série d’albums en solo, Lamont s’associe à la fin des années 70 à un autre goldfinger : le producteur Stewart Lewine. L’homme – qui a fait ses classes aux côtés d’Herbie Hancock et Donald Byrd – est à l’origine, quatre ans plus tôt, du festival Zaïre 74, trois jours de concerts en marge du match Ali / Foreman qui permit à James Brown, Bill Withers ou encore La Fania All Stars de jouer sur le sol africain aux côtés de Tabu Ley Rochereau, Miriam Makeba, Franco et le OK Jazz. Une expérience passée qui servira ce « Going Back To My Roots », véritable déclaration d’amour de Lamont Dozier à ses origines.
À Los Angeles, il a le blues de Detroit. Un « mal du pays » qui inspirera Lewine et son complice, le trompettiste sud-africain Hugh Masekela (en featuring sur le titre) qui proposent à Lamont un trait d’union musical entre le continent africain et américain. Si la version single ne dure que quatre minutes, la version album atteint presque dix minutes, le temps d’une escale africaine dans laquelle on retrouve Orlando Julius (Disco-Hi-Life), saxophoniste nigérian, qui joue et chante en yoruba. Orlando Julius qui d’ailleurs, revendiquait dernièrement dans une vidéo publiée par le label anglais Strut Records, la paternité du jeu de guitare que l’on retrouve, dit-il dans son morceau Ashiko.
Ce voyage initiatique de Lamont Dozier ne tardera pas à être repris. En 1980, l’homme aux turquoises, Richie Havens en offre sa version tandis que le groupe Odyssey en fera une version disco un an plus tard.
Visuel : (c) pochette de Reimagination de Lamont Dozier
Peddlin’ Music on The Side