L’Amérique reste la terre des cow-boys et des indiens. C’est juste les règles qui ont changé. Pas le lieu. Land s’installe dans une réserve du Nouveau Mexique.
Les paysages sont ceux d’un western classique. La vie, elle, tient plutôt d’un purgatoire. Ici, indiens et blancs se regardent sans se voir, les uns passent leurs journées à picoler les bières qu’ils achètent aux autres, en attendant que le temps passe. Quand certains ont réussi à s’extraire de ce quotidien, c’est, comme l’un des trois frères Dennetclow, pour aller servir une patrie qui n’est plus vraiment la leur, sur le front Afghan. Lorsque les deux autres apprennent qu’il va revenir entre quatre planches, la tension monte entre les natifs et les américains de souche.
Land fait le point sur ce rapport de classes qui ne s’est pas arrangé depuis la conquête de l’Ouest, mais assure que désormais, entre crise économique et gueule de bois, les camps ne sont plus si antagonistes mais finalement réunis sous une même et seule bannière : celle de citoyens parmi les plus pauvres d’un des pays les plus riches du monde, qui ne veut plus les voir, qui les ont parqués dans un no man’s land. Bien sûr il est question de frontières dans le film de Babak Jalali, mais celles bien moins topographiques que sociales qui délimitent un quart-monde moderne.
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