Ce matin, on rend hommage à un peintre, un field recorder, un musicien qui aime les atmosphères et les machines qui permettent de les traduire en son : Bibio.
Bibio, c’est un artiste anglais, pour qui on pourrait croire que le néologisme folktronica a été inventé – tant on y croise ses deux passions, la folk, mais plus précisément la musique folklorique et les sonorités électroniques. C’est un vrai nerd, passionné de synthétiseurs et de logiciels de programmation, et en même temps un jeune qui aime les artistes qui pleurent leur spleen et leur mélancolie sur des guitares.
Il a grandi dans Midlands anglais, a étudié à l’université, s’est passionné pour le label Warp Records, et puis en 2004 il commence à sortir sa musique officiellement. Voilà pour ses débuts.
Le disque que l’on célèbre ce matin – parce qu’il est sorti un 23 juin 2009 – s’appelle Ambivalence Avenue, et à vrai dire il sort quelques années après tout ça. Il faut comprendre d’où vient Bibio pour l’estimer à sa juste valeur : d’abord il sort sur Warp Records, et c’est forcément une consécration. Ensuite, c’est l’album sur lequel Bibio trouve son juste milieu, entre une modernité de la bidouille et une esthétique éternelle, indatable, celles des mélodies qui feraient fondre n’importe quel cœur humain. On l’y entend chanter, et produire, et émouvoir.
C’est beau et en voici un extrait : « Lover’s Carving ».
Visuel © Ambivalence Avenue