Ce matin, et aujourd’hui sur Nova on fête les 31 ans d’ « Authentik », premier album de NTM, disque pionnier s’il est besoin de le redire.
Pionnier parce que novateur dans le paysage musical français, qui n’a pas encore beaucoup de repère en termes de rap. Parce que c’est aussi pour le public une claque. Mise par Joey Starr et Kool Shen, et par leur clique, le Posse 93 NTM, avec qui ils ont commencé par danser et graffer et qui a œuvré autour de ce disque.
Un disque qui justement sent bon le système D, celui des débuts, de la débrouille, de la déglingue aussi. Un album qui a été composé comme un cri, spontané, et une critique du pouvoir, de ce que l’argent fait au monde, des injustices, du racisme systémique. Le genre de messages crus qu’on n’entendait pas tant que ça en France à l’époque. Il y a quelques anecdotes marquantes sur le contexte de création, avec une question : comment fait-on pour cadrer, donner de la cohérence, à une œuvre quand elle est un cri du cœur ? Est-ce qu’à l’époque, même, l’industrie du disque pouvait comprendre ce que le groupe avait à leur dire ?
En tout cas quand l’album sort, il y a tout un public qui va y entendre les punchlines qui leur manquaient et qui va devenir fidèle au groupe, notamment réputé pour leurs concerts mémorables. Et qui va par la suite nourrir une nostalgie des débuts, des morceaux comme « l’Argent Pourrit les Gens », « C’est clair » ou « Le Monde de Demain ».
Pour fêter cette date clé, qui est liée à l’histoire de Radio Nova, souvenir du Deenastyle et d’une certaine époque, on écoute C’est clair.
Visuel © Authentik