Sorti le 25 Septembre 2015, « B’lieve I’m Goin Down Full » fête ses 5 ans aujourd’hui.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
On fête aujourd’hui les cinq ans de B’lieve I’m Goin Down Full, un disque automnal qu’il est bon de ressortir chaque année quand l’été concède ses degrés au mois d’octobre.
Le disque est signé Kurt Vile, musicien des grandes plaines, des grands espaces, ancien co-leader pendant des années de The War On Drugs avec son ami Adam Granduciel (considéré comme l’un des meilleurs groupe de la scène indie américaine).
Ce qui est fort avec Kurt Vile, c’est qu’il a toujours eu l’énergie de se dédoubler : composer des disques avec son groupe, et le faire vraiment bien, tout en gardant les choses qu’il a envie de chanter seul, sous son nom, avec sa guitare. Quand sort B’lieve I’m Goin Down Full en 2015, c’est son sixième en solo, et son neuvième album en comptant ceux composés avec The War On Drugs. En même pas sept ans.
Une œuvre poétique qui appelle au voyage
Kurt Vile est prolifique, on sent que c’est un homme qui a son carnet en permanence sur lui pour écrire les paysages qu’il voit défiler quand il est en voiture, les doutes qui l’assaillent en pleine nuit, son rapport aux États-Unis. Kurt Vile écrit un peu sur tout et un peu tout le temps.
B’lieve I’m Goin Down Full, Kurt Vile dit l’avoir composé et enregistré la nuit, avec cette énergie précise qu’elle peut offrir : entre l’insomnie anxieuse et l’impression de pouvoir conquérir le monde. Et ça s’entend.
Ce disque se situe sur la ligne de crête entre la nonchalance légère et l’angoisse rieuse. Chaque chanson oscille entre la ballade, l’appel au grand air, la berceuse apaisante pour la nuit, et la crise existentielle : tout ce que l’on aime dans l’introspection et l’autocritique dont certains artistes américains sont capables.
Visuel © Getty Images / Paul Bergen