Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, on célèbre les 1 ans du dernier album de Kaytranada : « Bubba »
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Nous fêtons ce matin les 1 an du dernier album de Kaytranada, Bubba, un album qui porte bien son nom parce qu’il est bouncy, rebondissant.
Ce disque là c’est le deuxième vrai album de Kaytra, et c’est un disque avec lequel ce producteur a voulu se renouveler, sortir de sa zone de confort. Kaytranada c’est par excellence un musicien qui a trouvé, dès ses débuts, son son. Qui ne ressemble à aucun autre et qui fait qu’en quelques notes à peine d’un morceau, les siens ou ceux qu’il crée pour d’autres, les fans sont capables de trancher : et de dire si oui on non, c’est une prod’ à la Kaytranada ou de Kaytranada lui-même. Ce qui est sans doute génial, mais ce qui peut aussi devenir un peu limitant à la longue.
Alors quand il commence à travailler sur Bubba, Kaytranada fait tout pour s’obliger à tenter d’autres choses. Lui qui est habitué à travailler sur son ordinateur, et par échanges virtuels de fichiers musicaux, va s’installer en studio et rencontrer pour de vrai ses collaborateurs. Il va aussi intégrer à ses prod des sonorités qui ne sont pas dans ses habitudes, et s’ouvrir à l’afrobeats, à la disco, à des nappes électroniques mélancoliques, à une house filtrée. Et essayer de s’épanouir avec ces contraintes-là.
Un album aux sonoritées afrobeats, disco et house filtrée, dans lequel Kaytranada sort de sa zone de confort
Je trouve qu’il y arrive très bien, et surtout que c’est un album qui est tellement moderne qu’il se réécoute à mesure que le temps passe, pour comprendre par exemple que telle ou telle prod’ était finalement bien en avance sur ton temps.
Petite parenthèse, Kaytranada, et il y tient, ne se considère pas tant comme canadien, mais bien comme québécois francophone, d’origine haïtienne. Et dernièrement, il a pas mal raconté qu’il se sentait complètement ignoré par les médias francophones québécois, qui l’avaient classé très rapidement dans la catégorie : anglo saxon.
Alors je voulais aussi en profiter pour rappeler à Kaytra que si les médias québécois l’ont un peu abandonné, et bien nous de l’autre côté de l’Atlantique on a toujours été là pour relayer son bon son.
Voilà, d’ailleurs écoutons le. Ecoutons son feet avec Masego, « Need It », qui donne envie de sautiller.
Visuel © pochette de Bubba de Kaytranada