Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, un album en hommage aux grands producteurs de Hip Hop, c’est « Dirty Old Hip Hop » de The Visioneers.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Ce matin, on fête l’anniversaire de la réédition d’un disque sur lequel je suis retombée dernièrement et qui m’a rappelé la claque que j’avais ressentie en le découvrant, c’est l’album Dirty Old Hip Hop, signé par The Visioneers.
Ce qui est trompeur, c’est que derrière ce nom qui laisse penser à un collectif il n’y a en vérité qu’un homme, mais un homme tellement averti qu’il en vaut 10 : un certain Marc Mac, producteur anglais, pionnier de la jungle, de la drum and bass, moitié du groupe mythique 4Hero et grand fan de musiques noires américaines.
Et cette double casquette, de maxi producteur et de grand diggeur, c’est avec ce projet sorti en 2006 qu’on l’a découverte. Avec The Visioneers, l’idée de Marc Mac est de rendre hommage aux grands producteurs de hip hop, à ces Jay Dilla, Jazzy Jeff, Pete Rock, grâce auxquels lui, grand amateur de rap, a découvert la soul, la funk, la bossa nova et le jazz que ces producteurs samplaient comme personne.
Un album d’instrumentales, en hommage aux grands producteurs de Hip Hop
Alors il compose un album quasiment sans voix, sans paroles, qui remonte aux sources de certains samples, reprend les instrumentales, les triture, les prolonge, les réinvente. On y retrouve par exemple le « Runnin’» des Pharcyde (pioché à la base chez Stan Getz) en version longue et particulièrement kiffante, des titres de Isaac Hayes réimaginés, « The World Is Yours » de Nas remodelé.
C’est dur d’expliquer de loin le concept du disque tellement il est unique, et spécial. Mais si vous aimez les belles prod’ de rap, élégantes, bien bouclées, bien référencées, vous allez tomber en amour avec ce disque, qui je crois n’a pas eu d’équivalent.
Grâce à lui, grâce à Marc Mac et à ses oreilles visionnaires en tout cas, j’ai pu découvrir un sample superbe. Celui d’A Tribe Called Quest, avec le morceau « Jam ». Qui est en fait pioché chez Howard Roberts, un morceau « Dirty Old Bossa Nova », qui a d’ailleurs donné son nom à l’album qu’on célèbre ce matin.
Visuel © pochette de Dirty Old Hip Hop de The Visioneers