Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, les 4 ans d’ « EP 2 », le deuxième EP de la productrice coréenne Yaeji.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
On célèbre une des DJ et des productrices les plus cool de cette décennie, Yaeji, qui a sorti il y a quatre ans et quelques jours l’EP grâce auquel on l’a découverte.
Yaeji est une musicienne qui a grandi entre les États-Unis, où elle est née, et la Corée du Sud, dont ses parents sont originaires. Un temps, elle a pensé devenir artiste, graphiste, mais en même temps que ses études, elle a découvert un traktor, et le plaisir qu’elle ressentait à composer sa musique.
Alors assez jeune, elle a tranché. En 2016, elle retourne vivre à New York, par amour pour la house et la musique en général, et décide de devenir productrice.
C’est là qu’elle commence à sortir ses premiers morceaux, qui sont un peu confidentiels au début, mais qu’elle essaie de faire circuler par Soundcloud et les réseaux musicaux. Boiler Room la remarque, elle sort un premier EP en mars 2017 et puis en novembre 2017 un deuxième. Et c’est celui-ci, EP2, qui va la faire décoller. Littéralement, quand son projet est sorti je me souviens que tout le monde se faisait passer son nom comme quand on vient de découvrir un truc hyper cool et confidentiel.
Un EP house extrêmement bien produit, qui va la faire connaître dans le monde entier
Et à l’époque d’internet, l’underground ne dure jamais très longtemps, et c’est tant mieux puisque ça lui a permis de devenir un nom central de la scène électronique, à la fois représentante d’une house coréenne, qui change de la K-pop dont on parle beaucoup, et d’une scène house américaine très nerd et hype.
Après ça, elle a sorti un album, s’est produite dans d’énormes festivals, mais ait parvenu à garder le cap. On sent qu’elle ne rêve pas de devenir David Guetta, qu’elle veut faire les choses à son rythme, avec précaution. Le confinement a été une période intense pour elle et ça lui a donné envie de publier une mixtape intime. Elle parle aussi de ses fans comme d’une famille, où chacun doit se sentir libre et accepté.
Parce que c’est aussi à ça que lui sert sa propre musique : à se libérer, à s’accepter, et à danser. Tout simplement. Et c’est cette simplicité que je trouve efficace et émouvante chez elle. Alors dansons sur « Raingurl », la fille de la pluie, de Yaeji.
Crédit © Pochette de EP 2, de Yaeji