On célèbre la sortie, il y a 8 ans de la mixtape « Faces », un projet doux, personnel, une déclaration d’indépendance musicale par Mac Miller, regretté rappeur et musicien.
Quand on découvre Mac Miller à la toute fin des années 2000, c’est un rappeur de Pittsburgh, à peine sorti du lycée. Un type rieur, qui fume pas mal et écrit plutôt bien. Ses morceaux sont souvent légers, mais on sent quelque chose de sombre, de complexe, de sourd sous la carapace. On entend aussi une curiosité musicale qui transpire des instru, des reprises, du chant.
Et alors, quand il sort cette mixtape le 11 mai 2014 : on en a la confirmation. Parce que Faces, c’est ça. C’est un projet complètement différent des précédents, dans la forme musicale, plus soul, plus jazz, plus lounge. Et dans les textes. Ce sont ses visages que Mac Miller nous présente. Ses cicatrices, ses yeux qui pleurent, son corps qui consomme de la drogue dure, ses mains qui tremblent, sa peur de la mort qui arrivera 4 ans plus tard.
Sur Faces, on l’entend collaborer avec Schoolboy Q, Vince Staples, Earl Sweatshirt, Rick Ross, il chante dans le studio qu’il a monté chez lui, il se sent bien entouré, et en confiance. Et c’était un prélude à ce qu’il allait composer ensuite.
Cette mixtape est enfin sortie sur les plateformes et en vinyle à l’automne dernier, et ça a donné l’opportunité à beaucoup de la découvrir. Elle vaut vraiment l’oreille, et au passage si vous aimez regarder le NPR – Tiny Desk Session de Mac Miller, on a l’impression de le connaître encore un peu mieux.