Sorti le 22 octobre 2012, l’album de la superstar du Rap US fête ses 9 ans aujourd’hui.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Aujourd’hui, on fête les neuf ans de l’album Good Kid, M.A.A.D City de Kendrick Lamar. Et ce n’est pas rien. C’est même énorme, parce que cet album est le deuxième disque de Kendrick, premier sur une major. Et c’est un album de malade.
Tout comme l’album Superfly de Curtis Mayfield, ce Good Kid Maad City est un album concept, presque un court métrage où l’on suit Kendrick dans sa ville, Compton, dans sa vie, dans son adolescence, dans ses désirs fougueux. On l’écoute philosopher à propos de tout ce qui gangrène les États-Unis, la drogue, le vice, le vol, et quand je dis « philosopher », je tiens à ce terme.
Parce que c’est sincèrement ce que Kendrick fait avec cet album, il réfléchit à son pays, à sa culture, à son adolescence, au monde dans lequel il a grandi, et au rôle qui a en tant qu’artiste pour essayer de l’améliorer.
Il faut lire les sous-titres et les paroles pour réaliser à quel point cet album est à la croisée de la nouvelle, du film noir et de l’art oratoire. Ça, c’est pour le storytelling.
Un album innovateur incroyablement produit et aux textes philosophiques
Pour la production, cet album est produit par Dr. Dre et c’est comme un patronage, avec aussi Just Blaze, Pharrell, T Minus. Passez-moi l’expression, mais c’est la crème de la crème. Preuve d’à quel point tout le monde savait déjà en 2012 que Kendrick allait changer le hip-hop.
Dans ce disque en termes d’instru, il y en a pour tous les goûts : pour celles et ceux qui arrivent tardivement sur le rap, qui adorent le jazz, qui veulent de la soul. Parfois on a chaud, parfois on a froid, et à la fin on hallucine du trip qui vient de nous arriver.
Ce disque me donne l’impression d’avoir fait une ride en une nuit, mais qui suffit à changer la vie. Pas mal de morceaux cultes sur ce disque. Il y a le « Backseat freestyle » qui me donne l’impression d’être tellement badass quand je le chante, et puis « Bitch Don’t Kill My Vibe », dingue et inoubliable, et « Swimming Pool » aussi. Et « Money Trees », pour le sample de Beach House. Quelle folie de faire ça.
Visuel © pochette de Good Kid, M.A.A.D City de Kendrick Lamar