L’anniversaire du jour est celui du premier album de Tame Impala, qui a fait l’effet d’une vague venue d’Australie et prête à déferler sur le monde entier.
Le 21 mai 2010 sortait Innerspeaker, c’était il y a 11 ans, on se fait vieux, mais ce disque-là ne vieillit pas.
Tame Impala c’est un groupe qui vient de Perth, une ville où Kevin Parker le leader du groupe a grandi, entre la plage et le centre économique. C’est là qu’il y a monté ses premiers groupes, là qu’il a fait ses premiers concerts, et dans ce coin aussi qu’il a composé ce premier album qui a été une surprise générale.
À l’époque, quand le monde entier pense rock australien, ce qui vient à l’esprit c’est plutôt ce que l’on appelle du rock’n’roll de stade, dans le style AC/DC ou INXS. Or le premier disque de Tame Impala c’est tout sauf ça. C’est un disque assez timide, en tout cas introverti. Pas du genre de ceux qui galvanisent les foules, mais plutôt comme une œuvre qui fait planer. D’ailleurs, c’est ça qui va surprendre : c’est leur guitares psychédéliques, leur son super organique qui nous donne l’impression d’entendre des ambiances paradis artificiels sous acide dans les années 70.
Il y a aussi un effet artisanal qui plaît, et qui n’a pas été trafiqué ou monté de toute pièce, puisque ce disque a été enregistré dans un cabanon, sur une plage de Injidup, sans internet, sans télé, sans réseau mobile.
Et même si après l’enregistrement, il est passé au mixage chez des pro comme Dave Fridmann – producteur des Flaming Lips – c’est, je trouve l’empreinte que laisse l’écoute de ce disque. Qui ressemble à une trace de pas sur une plage, mais qui a aussi ouvert toute une page du rock indie des années 2010.
C’étaient les premiers pas de Tame Impala, qui après ça ont connu un succès fou partout à travers le monde, et ont dû s’adapter au succès. Et cet album introductif il commençait par ce titre barjot avec une basse qui rend fou : « It is Not Meant to Be ».
Visuel © Innerspeaker