Ce matin, c’est une fête Phoenix, puisqu’on célèbre le troisième album de Phoenix, sorti en mai 2006, il y a 15 ans. Disque qu’on a aimé à l’époque, et qui aujourd’hui encore a gardé toute sa fougue.
En 2006, ça fait quelques années que le groupe s’est fait un nom – même si leur trajectoire a été assez spéciale. C’est-à-dire que le groupe n’a pas connu un succès immense en France avant de s’exporter à l’étranger, mais a presque été reconnu en Angleterre avant d’être validé par son propre pays.
En 2006, Phoenix sait déjà que leur carrière se vivra à l’étranger, alors ils composent à Berlin pendant quatre mois cet album qui s’inspire des Smiths, des Strokes, de pop rock anglo-saxon plutôt que de french touch. Et qui vise un public international. Ce disque est plein de guitares, il s’invente des histoires, est fondé sur des mélodies qui donnent envie de danser, de pleurer, et parfois les deux en même temps. Bref, c’est un super album – quasiment canonique du genre, de l’époque et signe d’un détachement.
Il y a des auditeurs français qui racontent qu’à l’époque quand le disque sort, ils n’ont aucune idée que Phoenix est un groupe de Versailles : que tout chez eux sonne désormais étranger, et c’est vrai qu’ils ont trouvé le bon langage musical pour faire une métamorphose hors de France.
Il y a ce titre qui été déjà follement efficace il y a 15 ans qui a exactement le même potentiel surexcitant qu’à l’époque alors on l’écoute, c’est « Long Distance Call ».
Visuel © It’s Never Been Like That