Aujourd’hui, on rend hommage à Nicolas Ker et on écoute le tout premier album de Poni Hoax qui fête ses 15 ans ce printemps.
La nouvelle est tombée hier soir et nous a coupé le souffle : Nicolas Ker n’est plus. Nicolas Ker, figure incontournable du rock français, passé de l’underground à la lumière dans les années 2000, notamment grâce à son groupe Poni Hoax et qui nous accompagne depuis de longues années sur Nova.
Nicolas Ker a eu un destin peu commun, né au Cambodge, d’un père français et d’une mère cambodgienne, a dû fuir les Khmers rouges tout jeune pour la France. À Paris, il rencontre Laurent Bardainne avec qui il fonde Poni Hoax en 2005, un groupe qui aura toujours été à part sur la scène parisienne, entre rock, électro et jazz.
À Poni Hoax, Nicolas Ker a donné sa voix, une voix grave et sérieuse, cette voix qui témoigne de l’héritage d’Ian Curtis icône des soirées et de la mode, avec son look de dandy décadent. Il a composé la musique de plusieurs films et a joué lui-même dans son propre film.
On se souvient aussi de ses nombreuses collaborations avec Arielle Dombasle et de son album solo, Les Faubourgs de l’exil qui était paru en 2016, un nouveau était en cours.
On lui rend hommage pour un anniversaire en forme de commémoration. On fête les 15 ans du premier album de Poni Hoax, un album éponyme, paru au printemps 2006.
Le groupe s’est formé un an auparavant sous l’impulsion du saxophoniste Laurent Bardainne, qui aura, lui aussi, multiplié les projets. Depuis, Laurent Bardainne avait créé un quartet de jazz expérimental – la rencontre avec Nicolas Ker et le duo d’auteur compositeur qu’ils créent amène le groupe vers le rock, un rock froid, imprégné de la tension métronomique de Joy Division ou de Gang of Four, mais un rock aussi très électronique, intense, dansant.
L’album Poni Hoax sort sur le label Tiger Sushi et connaît dès lors un succès d’estime qui mènera le groupe au-delà des frontières. Un peu plus tard, il y aura le tube qui les rendra indispensable dans les soirées électro chic parisiennes, le fameux « Antibodies » que vous entendez souvent sur nos ondes.
Pour l’heure, écoutons la première piste de l’album, “She’s on the radio”, un morceau ultra efficace, énervé, mais impeccablement élégant. À l’image de Nicolas Ker, ce dandy du rock qui nous a donc quitté hier et à qui on rend hommage aujourd’hui.
Visuel © Poni Hoax