Ce matin on enlève les voyelles et on fête SBTRKT et les 10 ans de son premier album SBTRKT.
Derrière ce nom très années 2010, et un masque énigmatique, se cache en fait un homme, un anglais, Aaron Jerome. Obsédé par les créatures mythologiques, par l’idée d’être créativement libre, et enfant d’internet. Il se fait connaître à la fin des années 2000 par des remixes qu’il poste sur ses réseaux, par ses instrus et avant ce premier album personne ne peut savoir à quel point SBTRKT est plus qu’un producteur de dubstep.
C’est aussi un chef d’orchestre, qui aime les mélodies, les refrains chantés, la pop, la soul, les voix de Sampha ou de Little Dragon.
Et c’est pour ça que quand l’album sort – il surprend par son envergure. Il montre aussi que l’ère du succès du post dubstep, de la viralité de certains artistes sur internet, peut se pérenniser sous la forme de vrai bons albums.
Comme ce premier album où SBTRKT est plutôt un grand manitou, toujours masqué parce que la gloire ne l’intéresse pas vraiment, qui accueille d’autres voix que la sienne pour donner corps à sa musique. C’est un vrai beau disque – et sur cet album on découvrait notamment la voix de Sampha – bouleversante sur ce « Hold On ».
Visuel © SBTRKT