Aujourd’hui, on fête l’anniversaire du deuxième album d’Oxmo Puccino. Au titre sombre, mais à la teneur lumineuse : « l’Amour est Mort », sorti en 2001, il y a 21 ans.
Cet album arrive après la claque qu’est Opéra Puccino, premier disque solo du musicien, rappeur, conteur, griot du 19e arrondissement parisien, qu’on connait depuis bien longtemps. Parce que Oxmo, c’est aussi et avant ça Time Bomb, des mixtapes, des collaborations inoubliables et un regard sur le rap français qui a toujours été si particulier.
Quand L’Amour est Mort sort, il est une déclaration d’amour à Jacques Brel, à la chanson française, à l’écriture du réel. C’est aussi une audace de la part d’Oxmo, qui va en décontenancer certains et en séduire d’autres. Parce que ce disque, c’est vrai qu’il a des grands moments de grâce et d’autres touchants par leur tentative parfois maladroite de faire sonner la langue et la musique d’une nouvelle manière.
Un disque à la prose spontanée
Mais il n’empêche, que cet album avec le temps a fait son chemin. Il annonçait aussi une direction que le MC avait envie de prendre, sortant d’une écriture très calculée et technique et optant, comme il l’a raconté plus tard, pour une prose spontanée. Puisque Oxmo Puccino, a avoué qu’à l’enregistrement la plupart de ses textes n’étaient pas écrits à l’avance, et qu’il les improvisait sur place.
Au delà de ça, il faut reconnaître que dans l’album L’Amour est Mort, Oxmo se livre, avec sa voix et sa manière de décrire la réalité et qu’il le fait bien. On écoute une des plus belles fulgurances du disque, son « J’ai Mal Au Mic » toujours en place.
Visuel © L’Amour est mort d’Oxmo Puccino