« Livingstone », le cinquième album du collectif hollandais Jungle By Night qui mélange jazz, funk et afrobeat, fête ses trois ans cette semaine.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement
On fête aujourd’hui l’anniversaire d’un disque qui nous a pas mal fait danser ces dernières années, par « un groupe d’afrobeat du futur », pour reprendre les mots de Tony Allen lui-même. Ce vendredi, fiesta improvisée pour les trois ans du disque Livingstone de Jungle By Night. Jungle by Night est un collectif d’Amsterdam, de neuf musiciens, fans d’afrobeat, évidemment, mais aussi de jazz, de rock, et amateurs à l’occasion de bonne dance music, voire de club music. Jungle By Night, ce sont des danseurs, ça s’entend dans leur son, en tout cas, ce sont des musiciens qui ont envie de se servir de tous les moyens possibles pour ambiancer les foules, et pour explorer les différentes manières de saisir un public. Parfois c’est en hypnotisant, parfois c’est en faisant décoller, parfois c’est en rendant impossible de rester statiques.
Un album à la croisée des styles, moderne et dansant
En 2018, lorsqu’ils étaient venus jouer cet album, Livingstone, lors d’une Nuit Zébrée de Radio Nova (nos lives gratuits et en public), tout le public de La Bellevilloise, où on les accueillait alors, était sorti de leur show en sueur et quasiment ivres de ce qu’ils venaient de vivre.
Ce super pouvoir, les Néerlandais le tirent du fait de très bien se connaître, puisque les neuf musiciens jouent ensemble depuis très longtemps, mais aussi de leur goût pour les explorations. C’est d’ailleurs pour ça que le disque s’appelle Livingstone, empruntant leur nom à l’explorateur britannique. Ensuite, ça vient du fait qu’ils sont liés à un collectif et label d’Amsterdam décisif pour la house et la club culture : Rush Hour, le label de Hunee et Antal. C’est sans doute pour ça qu’on sent un truc ultra moderne dans leur manière de rendre le jazz, l’afrobeat dansant.
Une fois, Manu Dibango nous avait dit en interview que le jazz « avait beaucoup perdu le jour où on a séparé la tête des jambes », c’est-à-dire quand il a cessé de faire danser. Eh bien avec Jungle By Night, le jazz et la funk se font justement totalement dansants.
Visuel © pochette de l’album Livingstone de Jungle By Night