On termine la semaine avec un album séduisant, psychédélique, technique, nostalgique, solitaire. “Lonerism”, le deuxième album de Tame Impala, sort en octobre 2012.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
À l’époque, Kevin Parker, le leader du groupe, s’est déjà beaucoup fait remarquer en Australie d’où il est originaire. Mais aussi partout dans le monde avec le premier disque de Tame Impala, vraie révélation qui a fait découvrir à des millions d’auditeurs une scène australienne que l’on ignorait, une scène rock, hallucinogène, expérimentale et très pop.
C’est donc en 2012, auréolé d’un succès critique et commercial, que Kevin Parker sort un deuxième album, ce qui doit être un peu effrayant quand on sait que le premier a été un classique instantané. Pourtant, Lonerism va avoir à peu près le même effet que son prédécesseur : il va hypnotiser le public.
Grâce à la voix chaleureuse de Kevin Parker, grâce à des textures, des spirales, des expérimentations, des hommages, des mélodies qui font absolument décoller. Certains comparent ce disque à du LSD, à un trip mystique, ou à un voyage dans les années 70.
Un album nostalgique que fait voyager
Il faut savoir que pour créer cet album, à l’époque Kevin Parker s’est apparemment installé à Paris pour y vivre une sorte de retraite spirituelle et musicale. Isolé, il se met à composer les morceaux du disque, et passe des semaines douloureuses en studio à enregistrer et réenregistrer afin que tout sonne comme il l’entend. Lonerism, ça veut dire la solitude. Et c’est visiblement ce dont le chanteur et compositeur a eu besoin pour coller à sa musique. Pour ne pas être distrait, ni diverti, ni détourné de son projet.
Huit ans plus tard, alors que l’on aurait pu craindre que le disque ait un peu perdu de son charme, je trouve qu’il n’a pas vraiment bougé contrairement aux disques suivants du groupe, qui reposent moins sur cette technicité musicale qui me plait tant.
Alors voilà je voulais commencer la semaine avec, je trouve, le plus beau morceau de cet album « It feels like we’re only going backwards » sur le sentiment de ne pas avancer, d’être bloqué dans un cycle qui se répète.
Credit – Pochette de Lonerism de Tame Impala