C’est l’anniversaire d’un disque comme il en sort peu . Un disque culte et le mot n’est pas, il me semble, trop fort. On célèbre les 41 ans de Never for Ever de Kate Bush
L’album est sorti en 1980 par cette musicienne anglaise, précoce, géniale et extravagante. Kate Bush a composé à 16 ans à peine un de ses plus grands morceaux, “Wuthering Heights”, qu’elle a sorti quand elle avait à peine 20 ans. Puis en 1980, à 22 ans à peine, sort ce troisième disque : Never For Ever.
Cet album va être celui de la confirmation. Avec ce disque, celles et ceux qui la suivent depuis déjà quelque temps vont en avoir le cœur net : Kate Bush est une magicienne de la musique, une aventurière du son, une expérimentatrice capable de sophistication autant que d’évidence.
Never For Ever est un disque génial qui s’ouvre avec le titre Babooshka. Complètement envoûtant, obsédant et tellement intense.
Un album qui, piste après piste, laisse Kate Bush jouer des personnages. Parfois elle est une femme éperduement amoureuse, parfois un soldat, parfois une enfant fragile, parfois une musicienne surpuissante.
Sur cet album, on croise beaucoup de monde et d’instruments. Il y a son frère qui l’accompagne, ses musiciens de toujours et des chœurs de passage. Ce qui est dingue avec cet album, c’est qu’on dirait une chorale qui aurait trouvé pile le juste ton et la bonne formule. Surtout qu’en plus d’un succès critique, cette œuvre va avoir un sacré succès commercial, Kate Bush devient la première artiste femme anglaise à atteindre le hauts des charts.
41 ans plus tard, de nombreux morceaux n’ont pas bougé sur ce disque. Il y en a des grandioses, des baroques, et d’autres plus discrets, comme “Delius”, qui s’appelle aussi “Song of Summer”, un morceau fleuri et expérimental, complètement dingue.
Mais je voulais aussi vous rappeler qu’à 22 ans, Kate Bush avait aussi écrit des hymnes antimilitaristes et pop comme on en a peu fait depuis. Voici “Army Dreamers”.
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