Ce matin on écoute un disque qui est une déclaration d’amour au hip-hop, à la pop, à la liberté que l’on peut prendre aussi face à ses idoles : c’est « SATURATION » de BROCKHAMPTON. Premier volet de cette sacrée trilogie.
Alors BROCKHAMPTON c’est un collectif admirable – depuis leurs débuts. Qui se sont passés sur un forum pour fan de rap et de Kanye West plus particulièrement. À l’époque Kevin Abstract et les différents membres du groupe, qui vivent tous au Texas, ne se connaissent pas mais répondent tous à une question : « qui veut monter un groupe ? »
Du virtuel à la vie réelle, ça va vite pour eux – les différents membres se rencontrent, parlent de faire de la musique psyché, d’être indépendants, de réaliser leurs propres clips et puis de faire du rap autrement, en assumant leur statut de boysband mais en y injectant une bonne dose d’engagement. Ne serait-ce que parce que le leader : Kevin Abstract est gay, qu’ils sont un groupe hétérogène, qui se veut inclusif, ambitieux, et qu’ils ont un sens de la créativité sans borne.
BROCKHAMPTON – ils sont 14 – ils se complètent, certains bossent sur les prods, d’autres aux textes, au stylisme, aux clips ou aux documentaires.
Ce sont vraiment des enfants du meilleur d’internet – qui réunit des gens qui ne se seraient peut-être jamais vus sans ça. Et donc en 2017, BROCKHAMPTON commence à sortir des albums – 3 en un an, sous la thématique Saturation. C’est qu’à 14 cerveaux ils arrivent à réfléchir vite et bien. Des albums qui mélange des titres ultra fougueux, d’autres qui sont clairement des chansons d’amour, des petites interludes perchées, des hymnes de teufs, d’autres encore un peu immatures.
Et on fête aujourd’hui les 4 ans du premier volet : SATURATION I, où l’on entend notamment le titre « Face ». Une chanson d’amour si bien écrite.
Visuel © SATURATION