Ce matin on célèbre « The Boss », le 10ème album de Diana Ross qui est aussi une déclaration de puissance qui fait du bien.
On est en 1979, Diana Ross a un contrat qui la lie avec le label Motown depuis 1961. Ça fait 18 ans qu’elle est leur tête d’affiche absolue et qu’elle s’adapte aux différentes époques musicales, passant en toute tranquillité du rhythm’ n blues à la soul, de la création collective avec les Supremes, et devenant dans les années 70 une icône de la disco.
Mais en 1979, Diana Ross a un peu envie d’indépendance, elle veut notamment s’émanciper de Berry Gordy, le boss de la Motown qui a une idée très précise de ce qu’elle doit faire, avec qui et comment. Alors elle commence à collaborer avec d’autres producteurs, d’autres réalisateurs de disques et elle renoue avec le couple de génies formé par Ashford & Simpson avec qui elle sait qu’elle fait des étincelles.
Ensemble, ils créent The Boss, une oeuvre qu’il ne faut pas prendre comme une affirmation présomptueuse, mais plutôt comme une auto-conviction, une manière de se rassurer sur le fait que même sans son mentor historique, elle peut trouver sa voie entre la disco, qu’elle n’aime pas trop commerciale, et la soul pour adulte, un créneau qui lui semble un peu ennuyeux.
Et elle y arrive avec ce disque et notamment le morceau titre qui est une sacrée manière d’entrer sur la piste de danse.
Visuel © The Boss