On fête l’anniversaire de la création d’une œuvre merveilleuse, “The Four Seasons Recomposed”, comme Vivaldi, mais version Max Richter.
Max Richter est un pianiste, un de ces musiciens contemporains, qui ont décidé de dépoussiérer la musique classique. D’abord en la rejouant, en la réinventant, mais aussi plus précisément en la représentant au monde. En 2012, quand Max Richter annonce qu’il va revisiter les 4 Saisons de Vivaldi, le public, la sphère classique et ses compères sont peu convaincus. Il faut dire que cette partition est une des œuvres classiques les plus utilisées : dans des pubs, des films, des séries, en sonnerie de portable, en musique d’attente, d’ascenseur… Le genre de mélodies que l’on connaît sans connaître.
Et c’est précisément pour cela que Max Richter propose de s’y attaquer. Pour redonner à voir et à entendre la beauté totale et inchangée de cette pièce. Il convainc des musiciens, Daniel Hope au violon et le chef d’orchestre André de Ridder, et compose pour eux une réinterprétation des 4 Saisons, qui sera créé le 31 octobre 2012 au Barbican Hall à Londres. Il y change peu de choses, mais choisit dans les partitions certains extraits et les agence autrement. Surtout, Max Richter, qui est aussi un grand amateur et connaisseur de musiques électroniques, utilise le principe des sampleurs et reproduit des boucles et crée une nouvelle structure et une nouvelle poésie à ces concertos.
Si vous adorez les interprétations classiques des 4 Saisons, vous allez les aimer tout autant. Et si vous avez l’impression que ces mélodies sont trop entendues, j’espère que vous allez les redécouvrir.
En tout cas, je les trouve d’une beauté saisissante. Voici “Le Printemps”, 1er mouvement, avec le Konzerthaus de Berlin.