C’est un 11 mars que décédait le chanteur Claude François, le 11 mars 1978 pour être précis. Claude Antoine Marie François, surnommé CloClo finissait ses jours, foudroyé par un œdème pulmonaire provoqué par une électrocution accidentelle dans sa baignoire. Quand tout à chacun espère mourir dans son lit, lui a fini ses jours en infusion dans sa baignoire.
Je m’en souviens, c’était un samedi, en tout début d’aprèm, je venais de retrouver ma bande du moment pour une de nos errances hebdomadaires dans les rues de la capitale. Il n’y avait pas de portable à l’époque et encore moins de tweeter ou de réseau sociaux. C’est je m’en souviens dans un café branché sur une radio périphériques, il n’y avait pas de FM non plus mais des cafés ouverts – c’est déjà ça – que nous avons appris sans affect aucun la nouvelle de son décès. 43 ans plus tard, je ne comprends pas que cette date du 11 mars ne soit pas devenue le jour des accidents domestiques.
Ces accidents qui provoquent grosso modo pas moins de 12.000 morts par an. 12.000 morts et 11 millions de blessés dont 4, 5 passent par les Urgences, 500.000 devant même être hospitalisés. Ce n’est pas rien ! 500.000 hospitalisés par an, c’est bon an mal an 1370 lits d’hôpitaux occupé par jour. A l’heure de la Covid, il va falloir que cela se cesse, d’autant qu’il faut aussi ajouter à ce chiffre, celui des accidents du travail, même si lui risque d’être en baisse en raison du confinement et du couvre-feu ! Rien n’est gagné… et je ne vous parle pas là de la hausse des accidents du télétravail, une augmentation qui risque d’impacter par confusion des genres le nombre total d’accidents domestiques sur l’année, nombre qui sera de toutes façons, plus important que dans les dernier relevés au regard du temps passé à la maison. Domestique signifiant je te le rappelle en refermant mon gros dico : qui appartient à la maison.
Il serait peut-être urgent de reconsidérer le budget de la santé pour renforcer notre dispositif hospitalier. Je vous entends déjà Armel et Sarah Lou murmurer face à vos micros fermés : mais tout ça un coût. Je le sais et j’y ai pensé puisque nous sommes en guerre, il suffit de mettre à contributions le Ministère des Armées et basculer les crédits flechés sur de l’achat de petits matériels et autres chars d’assaut vers les hôpitaux. Ni vu ni connu, les finances restent en équilibre et tous les Claude François de l’hexagone peuvent reprendre leurs travaux domestiques ! A lundi, moi ce week-end question accidents domestiques, j’suis dispensé, je passe mon week-end à Paris, loin de ma maison. A lundi à Marseille !