Alors que la monnaie virtuelle est au centre de toutes les attentions, ses détracteurs soulignent son risque écologique.
C’est l’objet d’une récente tribune dans le Guardian. Le Bitcoin, monnaie virtuelle qui vient de fêter ses dix ans et a connu un essor spectaculaire ces dernières années, serait extrêmement nocif pour l’environnement. En effet, son maintien repose sur l’utilisation de la « blockchain », une série de transactions validées par des calculs eux-mêmes effectués par des machines dont la puissance nécessite une consommation d’électricité monstrueuse. Selon de récentes estimations, la quantité d’énergie consommée en un an serait plus importante que celle de l’Irlande, et provoquerait autant d’émissions de CO2 qu’un million de vols transatlantiques. On apprenait d’ailleurs en février dernier que l’Islande allait bientôt dépenser plus d’électricité pour le « mining » que pour les besoins de sa population.
Pour Alex Hern, l’éditorialiste du quotidien anglais, « On ne peut se permettre de fermes les yeux sur la sa facture énergétique ».
Le débat n’est pas nouveau et polarise les opinions. Après la publication du quotidien anglais, plusieurs médias ont à leur tour pris position en rappelant que le Bitcoin n’est pas la seule monnaie polluante. Dans The Independant, on pointe du doigt le Canada qui a récemment supprimé la plus petite pièce de sa monnaie. Non seulement parce qu’elle coutait trop cher à produire, mais aussi parce que l’impact écologique de l’extraction de zinc nécessaire pour la créer est peut être tout aussi catastrophique que les data centers du Bitcoin.