Nous soutenons et invitons « Action contre la Faim », qui lance un cri d’alerte toujours aussi fondamental. Émission spéciale dès ce vendredi 28 mai.
Vous aussi, vous l’avez entendu, ce bruit qui a résonné en direct dans l’Alpha Beta Nova de Sophie Marchand, dans tout Paris et peut-être même ailleurs ?
Il a résonné fort, puis s’en est allé, il était curieusement familier et en même temps, largement étranger. Vous avez réfléchi un moment. Scénario catastrophe, d’abord. Un orage ? Un tremblement de terre ? Un ouragan ? Un glacier qui craque ? Plus simple que ça, beaucoup plus. Vous avez réfléchi, de nouveau, puis avez reconnu ce bruit, pas désagréable car il ne dure jamais bien longtemps, d’un estomac qui gargouille car il réclame de la nourriture. Le ventre chez l’humain gargouille, il dit “j’ai faim” alors, on le nourrit. Ce n’est pas bien grave.
Sauf que chez certains, le ventre peut gargouiller plus longtemps que chez d’autres avant que la faim ne soit assouvie… Que se passe-t-il, quand le gargouillement est ininterrompu ?
Soyons précis. Engagé depuis 1979 dans la lutte contre la sous-nutrition dans le monde, Action contre la Faim lance un cri d’alarme, qui prend la forme ici de cette opération coup de poing dans Paris et sur l’antenne de Radio Nova.
Diffusé par des haut-parleurs dans la capitale, puis par les ondes sur Radio Nova, on a entendu un ventre qui grince pour pointer du doigt une catastrophe, et l’urgence de s’y intéresser de très près et au plus vite. Les températures sont en hausse, les glaciers fondent, les mers s’élèvent, les océans se salissent. Ces changements ont des conséquences. Ils interrompent les cycles de culture, stérilisent les sols, déciment les troupeaux, limitent l’accès à l’eau, accélèrent la désertification, réduisent les stocks de poissons et, ainsi, réduisent les sources de revenus et poussent de plus en plus d’individus vers la pauvreté. Ce n’est pas un film de Roland Emmerich. C’est le monde d’aujourd’hui.
La crise sanitaire, devenue crise économique et crise alimentaire, ce n’est une surprise pour personne, a aggravé le problème de la faim dans le monde. Les frontières ont été fermées, les couvres-feu prononcés un peu partout, les denrées alimentaires et les accès à l’eau, à certains endroits, encore raréfiés. On le répète, car cela est fondamental : il y a urgence.
Réduire sa consommation de viande afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre agricoles, manger bio, local et de saison, éviter le gaspillage alimentaire, partager le plus possible la voix de la raison qui dit : “il faut agir, et maintenant”. Ce sont quelques-unes des propositions concrètes et nullement insurmontables d’Action contre la Faim. Si rien n’est fait d’ici à 2030, 100 millions de personnes en plus souffriront de sous-nutrition. Cela commencera à en faire beaucoup, des ventres qui gargouillent dans le vide.
La faim dans le monde ? On le reconnaît, ce n’est pas très concret comme idée, si ce n’est qu’elle fait affreusement mal rien que d’y penser. Laissez votre ventre gargouiller plus longtemps que de raison, pour voir. Alors, ce vendredi 28 mai, tôt le matin, notre matinale Un Nova jour se lève se consacrera exclusivement aux luttes qui sont celles d’Action contre la Faim, cette association à but non lucrative avec qui nous passerons nos premières heures de la journée (6h-9h).
Des portes-paroles (dont Jean-François Riffaud, Directeur Général d’Action contre la Faim), des militants aux engagements importants, trois heures d’échanges, de discussions, d’avancées, et en attendant cette matinale du 28 mai, une manière très concrète d’agir : faire vos dons sur actioncontrelafaim.org.