Avec son premier album « Belesia », l’artiste et globe-trotteur nous plonge dans une épopée musicale incantatoire
Lors de son passage à Lyon pour le festival du Péristyle de l’Opéra Underground, le chanteur, voyageur et multi-instrumentiste argentin Ignacio María Gómez m’a ouvert les portes de son paradis, Belesia. C’est le nom de son album mais aussi celui d’un paradis perdu où les hommes, les animaux, l’eau et les plantes communiquent ensemble. Chanté dans une langue intuitive, comparable aux chants chamaniques des icaros (chants de guérisons des amérindiens), les titres de ce disque sont habités, entre réminiscences du passé et visions futuristes. Ignacio Marcia Gomez propose un voyage sonore mystique au cœur de l’atlantique noir, où les musiques d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique latines communient. À l’image de son parcours, le jeune chanteur d’origine afro-argentine grandit dans une atmosphère musicale métissée à Cordoba, carrefour des folklores de son pays. Cette base et sa soif de curiosité vont pousser le musicien à s’initier aux sonorités mandingues et aux rythmes afro-latins en parcourant l’Amérique du sud, l’Afrique de l’ouest, le Japon et l’Europe. C’est dans ses périples, à Paris, que Ignacio croise le violoncelliste Vincent Ségal qui lui présente Ballaké Sissoko et Loy Ehrlich, qui apparaissent sur son album. Belesia unifie les cultures et les époques, les genres musicaux et différentes générations de musiciens, guidées par les notes, l’aura et la voix de Ignacio María Gómez.