Découvrez la reprise de la programmation cannoise de l’ACID.
L’esprit frondeur du cinéma français a toujours été gage de sa qualité, son indépendance garantissant la liberté créatrice qui a permis aux plus grands, et à ceux qui leur succèdent, d’avancer comme ils l’entendent.
Mais le cinéma français a de plus en plus les poings liés, contraint par une industrie cinématographique qui pense les choses en grand et en gros, sans réaliser que cette ambition dévorante (notamment en terme de rentabilité) est une menace directe à ce 7ème art qu’on aime tant. Et c’est contre ce mouvement général (appauvrissement diront certains) que l’ACID se bat chaque année.
L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (car c’est bien de cet ACID là dont on vous parle) a depuis 23 ans pour mot d’ordre l’accessibilité, l’ouverture et l’indépendance, et dans tous les sens des termes. Il est souvent compliqué pour un projet cinématographique conçu librement d’aboutir, par manque de financement à l’origine et de visibilité une fois le projet monté. Il faut donc penser cette indépendance à trois niveaux qui vont de la conception, à la production et à la distribution.
Pourquoi vous parler de Cannes dans ce cas, nous direz-vous ? Effectivement, le Festival n’est pas le temple des films à petits et moyens budgets. Pourtant à Cannes il y a un Off, une sélection de films moins évidents, et depuis 20 ans l’ACID, qui profite de ce gros évènement pour proposer sa propre programmation.
Dans un premier temps, l’ACID présente et soutient donc au Festival de Cannes 9 films indépendants – c’est-à-dire qui sont, pour la plupart, sans distributeur. Il s’agit alors de permettre à ces films de qualité de trouver des financements permettant leur distribution.Mais le soutien de cette association va plus loin : elle accompagne ensuite les réalisateurs, les équipes techniques et les acteurs de ces films à travers une série de festival nationaux et internationaux – accordant aux films une visibilité plus large et une diffusion internationale.
La dernière étape du projet est la diffusion de ces films en salle. Et pour la 23ème année, l’ACID y est arrivée ! Elle nous offre donc de découvrir, à l’occasion de la reprise de la programmation ACID à Cannes, ces 9 bijoux du cinéma indépendant. Encore une fois, la sélection est exigente, diverse et riche et s’intéresse autant à ce qui se fait en France qu’à ce qui se crée ailleurs. Surtout, chaque film est habité par l’envie de dépasser les frontières de ce que l’on connaît, de ce que l’on pense et de ce qu’on imagine.
Le programme :
- BROOKLYN de Pascal Tessaud
- CESTA VEN de Petr Vaclav
- LE CHALLAT DE TUNIS de Kaouther Ben Hania
- LA FILLE ET LE FLEUVE de Aurélia Georges
- MERCURIALES de Virgil Vernier
- NEW TERRITORIES de Fabianny Deschamps
- QUI VIVE de Marianne Tardieu
- LES RÈGLES DU JEU de Claudine Bories et Patrice Chagnard
- SPARTACUS & CASSANDRA de Ioanis Nuguet
La programmation ACID Cannes 2013 sera reprise les 26, 27 et 28 septembre au Nouveau Latina à Paris, les 3, 4 et 5 octobre au Comœdia à Lyon et du 19 septembre au 11 octobre dans quatorze salles en Île-de-France. A chaque projection, vous aurez l’occasion de rencontrer ceux qui font l’ACID et ceux qui font les films qui y sont présentés !
Notons que grâce à ce combat, d’illustres réalisateurs, scénaristes et acteurs sont parvenus à se faire entendre. Pour n’en citer que quelques uns : Arnaud et Jean Marie Larrieu, Avi Mograbi, Robert Guédiguian, Gérard Mordillat, Nicolas Philibert, Yolande Moreau, Lucas Belvaux, Claire Simon, Alain Gomis.