Maillots arc-en-ciel et fiertés, le rugby donne l’exemple. Cette année, une Pride Rugby Cup se joue en marge des quarts de finale de la Coupe du Monde.
Le 8 septembre, la Coupe du Monde de Rugby s’ouvrait avec un match des Bleus face aux All Blacks néozélandais. Le ballon ovale sacré est apporté par un « Carrier« , un porteur de ballon. Les connaisseurs (comme le magazine Têtu) auront reconnu cette année Cyril Leroy, un joueur ouvertement gay, fondateur du club parisien LGBT-friendly, Les Gaillards. Le rugby est à la fois le sport le plus mascu-viriliste, en apparence et dans nos imaginaires de non-initiés, mais aussi l’un des plus en avance sur les questions d’inclusion.
Jeremy Clamy Edroux est le premier joueur français à avoir fait son coming out, en 2021, dans le documentaire Canal + « Faut qu’on parle ».
En 2009 c’était la légende du rugby gallois Gareth Thomas, passé par Toulouse, qui sortait publiquement du placard et plus récemment -en janvier dernier, le néozélandais des All Blacks, Campbell Johnstone, ancien pilier de l’équipe et joueur du Biarritz Olympique.
Les joueurs de ballon ovale ont aussi leurs propres clubs LGBT-friendly (qui accueillent donc, aussi, les personnes cisgenres hétérosexuelles) : Les Gaillards existent depuis 2003, Les Coqs Festifs depuis 2006. Les coqs s’entraînent sur du Ru Paul et ont fait une apparition remarquée dans la saison 2 de Drag Race France.
En plus d’être donc très très stylés, ils sont soutenus par les big boss : la FFR et la Ligue (l’équivalent de la FIFA en football). Aujourd’hui, 11 octobre, toute cette famille du rugby est réunie dans une grande journée de discussions et de conférences, pour se demander comment le sport peut être une machine à inclusion super efficace.
En comparaison, le football (le sport qui compte le plus de licenciés en France) semble un peu à la traine. Dans une interview au Parisien publiée samedi 24 juin, le nouveau président de la FFF Philippe Diallo avait estimé qu’“ il n’y a pas de problème d’homophobie dans le foot” et en mai dernier, malgré la bonne volonté de la Ligue professionnelle, plusieurs joueurs ont refusé de porter le maillot arc-en-ciel pour la journée de lutte contre l’homophobie.
Cela donne donc presque envie d’offrir une médaille au rugby, en tout cas de faire du bruit pour la Pride Rugby Cup, organisée le 14 octobre prochain à Marcoussis, dans l’Essonne : un tournoi mixte, en marge des quarts de finale de la coupe du monde de rugby. Une idée des Coqs Festifs et de la Fédération française de rugby.