Hier, Imane Bounar est allée voir « À la vie », réalisé par Aude Pépin. Elle vous donne son ressenti.
Dans ce documentaire, la réalisatrice suit le quotidien de Chantal Birman, une sage-femme libérale qui se déplace dans toute l’agglomération parisienne pour soigner les plaies des femmes qui viennent d’accoucher.
Ce sont des plaies physiques et psychologiques. On découvre avec ses femmes ce que c’est que le post-partum : les cicatrices, les seins abîmés par l’allaitement, la difficulté d’allaiter, les larmes, le manque de sommeil. Et surtout l’angoisse et la pression de ne pas assurer, de ne pas être une bonne mère.
Parce qu’être mère n’est pas inné, ça n’est pas simple, les femmes s’oublient et se vouent entièrement à leur enfant jusqu’à se perdre.
Mais pas de panique, Chantal est là.
Elle entre dans chaque domicile et elle prend le temps. Oui le temps, ce qui manque aux femmes en général, mais encore plus à celles qui viennent d’accoucher. Elle prend le temps d’expliquer, de montrer, de mettre des mots sur les mal-êtres. Elle suit ses femmes, les écoute et les rassure.
Alors je tenais ce matin à dire merci à toutes les Chantal, les sages-femmes qui œuvrent sans relâche dans des conditions médiocres pour aider et accompagner les femmes dans ces moments.
Parce qu’il faut le dire, ce moment de l’accouchement et tout ce qui vient après, on n’en parle pas. On nous fait croire que ce sont les plus beaux moments de notre vie et basta.
Mais on ne nous dit pas comment ça va se passer après, une fois seule chez-soi, comment on gère toutes ces nouvelles choses : un nouveau corps complètement déformé, un nouvel être dont il faut s’occuper et une nouvelle vie qu’il faut réussir à gérer.
Alors je vous le dis et si je pouvais, je vous l’ordonnerais, allez voir ce documentaire. Il est nécessaire et urgent, qu’on parle et qu’on en parle. Aude Pépin et Chantal Birman nous font un énorme don en partageant cette réalité. On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas.
Ce qui m’a donné envie de me lever ce matin, c’est de réaliser la chance que j’ai d’avoir 21 ans en 2021 et de découvrir ce que sont les réalités du post-partum. Et surtout, ça m’a donné envie de perpétuer cette sororité, cette entraide entre femmes qui nous permet de sortir des zones d’ombre.
En début de podcast Sarah-Lou nous parle d’un retraité qui vole au secours des commerces de son village.