Il est soupçonné d’avoir encouragé l’expulsion violente des étudiants en grève.
Le 22 mars dernier, une vidéo faisait surface sur les réseaux sociaux, montrant un commando d’hommes cagoulés, armés de lattes de bois, expulsant violemment des étudiants de la fac de droit de Montpellier alors en grève contre la loi Vidal. Il s’élevaient contre la sélection à l’entrée à l’université et bloquaient l’université Paul-Valéry depuis la mi-février. Soupçonné d’avoir facilité l’entrée de ce commando dans les locaux, le doyen avait immédiatement démissionné. Il avait été mis en examen, ainsi qu’un autre professeur de l’université.
Deux enquêtes avaient été lancées, une policière et l’autre administrative. Cette dernière, diligentée par la ministre de l’éducation, Frédérique Vidal, vient de rendre un rapport qui, selon le JDD, met directement en cause l’ex-doyen, Philippe Pétel, et recommande une « procédure disciplinaire » à son encontre et à celle du professeur Jean-Luc Coronel. Philippe Pétel, qui a ouvert le passage au groupe d’hommes en noir, déclare qu’il attendait une intervention de la police. Selon le rapport, il ne pouvait pas ignorer que ces hommes « n‘étaient pas des policiers. »
Sur le plan judiciaire, les deux hommes sont toujours mis en examen pour complicité d’intrusion, et Jean-Luc Coronel de Boissezon, soupçonné d’avoir fait partie du commando, pour violences en récidive car il est déjà sous le coup d’une condamnation prononcé en 2013.