Le thème central de cette édition 2017 du Fab, ce sont les frontières (réelles, virtuelles, sociales, culturelles, parsemées ou non de champs de mines et de barbelés). Du pain béni pour Renaud Cojo qui depuis des années s’emploie à pulvériser celles de la représentation théâtrale, de la réalité et de la fiction.
Au départ, une trouvaille d’un absurde fantastique si elle n’était bien réel : la découverte, à cheval sur la frontière américano-canadienne de l’Haskell Opera House, la salle de théâtre de la ville de Stanstead. La scène est au Canada, le public aux States et Ubu fait balle au centre.
Il n’en fallait pas plus à Renaud Cojo pour se mettre en action avec une gourmandise jubilatoire et par tous les moyens à sa disposition (théâtre, performance, cinéma, béton à prise rapide), démontrer l’inanité de la notion de frontière. Ce spectacle étant une première mondiale, voire galactique, je ne saurais vous en dire plus, mais je vous invite à savourer ce film-annonce qui vous donnera une idée de la délectation qui vous attend sur scène, à condition de ne pas avoir trop peur de kafkaïens cloportes géants et du non-sens à tous les étages généré par la notion de frontières (qu’on va découvrir, j’en ai peur, déjà trop présente dans l’inconscient collectif).
T.N.B.A., Bordeaux, du 12 au 21 octobre, dans le cadre du FAB.
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