L’Arlequin accueille le meilleur de la programmation cinématographique d’Allemagne à l’occasion du 26ᵉ Festival du Cinéma allemand à Paris.
Vous raffolez de currywurst, lisez Schopenhauer en version originale et ne ratez pas une occasion d’aller à l’Oktoberfest ? Alors le festival du cinéma Allemand est sûrement fait pour vous. Bonne nouvelle pour les autres : les films sont sous-titrés et tout le monde est le bienvenu, même ceux qui n’ont pas pris allemand LV1 en sixième.
Cet événement, à l’initiative de l’organisation German Films en coopération avec le Goethe-Institut Paris, est une belle occasion de découvrir les dernières productions allemandes projetées à Paris. La semaine est rythmée par une sélection riche et diversifiée, avec des longs et des courts-métrages, des films d’animation, des documentaires et des fictions.
Panorama, un aperçu de la production allemande contemporaine
Huit long-métrages sont présentés dans la sélection Panorama. « On a voulu faire une sélection la plus éclectique possible, en espérant refléter la diversité de ce qui nous était proposé et donc de ce qui est produit. Certains films sont plus Art et Essai, d’autres Grand Public ou Good Movie. C’est l’occasion par exemple de découvrir la comédie allemande, alors que ce n’est pas le premier genre auquel on pense quand on parle de cinéma allemand », explique Myriam Gast, membre du comité de sélection du festival. Ces films sont sortis il y a peu de temps en Allemagne, souvent inédits à Paris et parfois en avant-première.
Le 29 septembre à 19 h 30, le festival s’ouvre avec Le Prince, premier long-métrage de la réalisatrice Lisa Bierwirth.
Inspiré de l’histoire vraie de la mère de la réalisatrice, le film suit la relation entre Monika, une galeriste allemande, et Joseph, un diamantaire congolais, dans la ville de Francfort. Le récit aborde les questions complexes des préjugés qui surgissent des deux côtés de leurs communautés respectives et qui pèsent sur leur relation. En cherchant à pointer comment le contexte sociopolitique s’immisce dans la sphère privée, la réalisatrice déconstruit les stéréotypes de la romance interraciale et cible le milieu allemand du pouvoir et de la culture, qui pense agir de la bonne façon.
C’est Passi Balende, rappeur Franco-Congolais emblématique des années 1990 en France, membre du ministère A.M.E.R. et du Secteur Ä, qui interprète le rôle de Joseph. Pour son premier rôle de personnage principal au cinéma, il joue un personnage complexe et passe de l’anglais au lingala dans un environnement germanophone. Il sera présent lors de la projection au côté de la réalisatrice Lisa Bierwirth pour présenter le film et échanger avec le public.
Dans la sélection panorama, on pourra ensuite voir Nö de Dietrich Brüggemann, une comédie romantique sur l’histoire d’un couple qui tente de ne pas se séparer. Jeudi 21 h 00 et samedi 11 h 00.
The Case You, d’Alison Kuhn. Un documentaire qui recueille les témoignages de cinq jeunes comédiennes qui ont été agressées dans le cadre de leur profession. Elles témoignent à voix haute sur la scène d’un auditorium. Vendredi, 16 h 00 et dimanche, 19 h 00
Cocon, de Leoni Krippendorff, une romance lesbienne, histoire d’adolescence, d’amour et de rapport au corps. Jeudi, 19 h 00 et dimanche, 17 h 00
Monsieur Bachmann et sa classe, de Maris Speth, un documentaire sur la classe d’un professeur utopiste dans la ville industrielle de Stadtallendor où 25% de la population n’a pas la nationalité allemande, coup de cœur des programmateurs. Samedi, 16 h 00
Freak City d’Andreas Kannengießer, une histoire d’adolescence dans laquelle Mika tombe éperdument amoureux d’une jeune fille sourde. Il tente tout pour la séduire, se met à apprendre la langue des signes et reconsidère son quotidien en fonction de la surdité. Un good movie à voir en famille. Dimanche, 11 h 00
Next Door de Daniel Brühl, une comédie noire qui revisite le genre allemand du Kammerspiel dans une histoire de fausse modestie, de superficialité et d’orgueil blessé. Dimanche, 20 h 45
Sous le ciel de Koutaïssi d’Alexandre Koberidze, une odyssée philosophique qui réfléchit au destin sur un décor de Géorgie, également coup de cœur des programmateurs. Vendredi, 18 h 00
Dominik Graf, une série et des films courts : les séances spéciales
Une série de séances spéciales est aussi programmée. Cette année, l’Œuvre du réalisateur Dominik Graf, l’un des cinéastes allemandes les plus prolifiques et les plus primés, est présentée à travers trois longs-métrages mêlant histoire et fiction : Les Sœurs bien-aimées (2014), une histoire d’amour non-conventionnelle sur un décor XVIIIe siècle, Fabian (2021), qui nous projette dans le quotidien des Allemands dans les années 1930 et Le Perroquet rouge (2006), qui se déroule dans un club de jazz d’Allemagne de l’Est durant la guerre froide.
Dominik Graf sera présent le samedi 2 octobre à 20 h 15 pour échanger avec le public lors de la projection de Fabian.
La séance “Next generation short tiger” est dédiée au futur du cinéma allemand. Samedi 2 octobre à 14 h 00, onze court-métrages des écoles allemandes de cinéma seront projetés, reflétant une large diversité de formes, de genres et de thématiques, mais surtout une grande qualité cinématographique.
Enfin, Les deux premiers épisodes de la série Algiers Confidential, un thriller politique de Abdel Raouf Dafri et Oliver Bottini, seront projetés sur grand écran et en avant-première le 1er septembre à 21 h 00, avant leur sortie sur Arte.
Le Festival du Cinéma allemand, c’est du 29 septembre au 3 octobre 2021 au cinéma l’Arlequin (Paris 6ᵉ). Toute la programmation et les infos pratiques sont à retrouver ici.
Envie de places gratuites ? Ça tombe bien, on en offre. Pour participer c’est par ici avec le mot de passe à retrouver sur la page Facebook Nova Aime.