A l’heure des résultats électoraux, Baba Squaaly s’interroge… et si le game était mort ?
Le game est mort, vive le game. Le game est mort de mort naturelle à moins qu’il n’ait été massacré en ce dimanche électoral, sans haine à coup de canne à pêche, de parasol ou juste par lassitude, par ennui.
Le game est mort, vive le game. J’ai tué le game ! Oui, j’ai tué le game. J’ai tué. j’ai tué. Tu as tué. Tu as. Tu es. Tu es le game aussi. Inévitablement, il ou elle est le game. Il ou elle hait le game quand il ou elle ne se contente pas d’y être juste indifférent car le game nous horripile ou face, par devant par derrière, à droite comme à gauche, bien raide dès le matin ou demi molle, à l’heure du dernier verre tard dans la nuit quand les résultats tombent un à un annonçant la mort du game. Le game est mort, vive le game !
Dans des urnes en ruine, le game est mort. Dans des urnes rongées par les termites de l’oppulence et de la paresse intellectuelle, le game est mort. Poussière, il est redevenu poussière qu’on glisse sous un tapis usé jusqu’à la corde pour faire place nette. Par manque d’envie, de désir. Zéro libido. Rien. Nada ! Le game est mort, vive le game ! A moins que ça ne soit le game qui m’ait tué façon homard à l’armoricaine, annihilant ma volonté dans un court bouillon tiédasse. « Dans un cas comme dans l’autre, tu l’as dans le baba, Squaaly », me dis-je à moi-même, soliloquant à voix haute.
Le game est mort, et j’l’ai dans le baba. Le game est mort, vive le game ! Un nouveau game est appelé à régner, araignée quelle drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon. Pourquoi pas, comme me le suggérait Prévert. « De deux choses lune, l’autre c’est le soleil » glissait-il aussi, me condamnant à l’optimisme à perpétuité. De quelle larve, alors, de quelle chenille naitra ce flamboyant et coloré papillon qui nous redonnera goût au game, qui nous verra jouer à nouveau avec les lois et les règles, plutôt que de les subir. Aucune expertise ADN, ne viendra malheureusement contredire ce crime de lèse démocratie, cette abstention record. Aucune. La démocratie n’est pas une majesté sur un trône, façon poupée de cire dans un Musée Grevin quelconque. La démocratie vit, respire, bouge, tangue, évolue et aujourd’hui si le game est cliniquement mort ou placé sous respirateur artificiel, n’oublions pas que nous qui sommes en vie, nous sommes le problème et nous sommes la solution. Alors, à nous de jouer, c’est vital !