Après un rapport catastrophique de Human Rights Watch cet été, Emmanuel Macron a été obligé de demander une enquête.
Il aura fallu une mobilisation sans précédent des associations. Cela fait des années, et particulièrement depuis le démantèlement de la « Jungle », qu’Amnesty International, Human Rights Watch et consorts tirent la sonnette d’alarme sur les violences policières (et civiles) à l’encontre des migrants de Calais.
Emmanuel Macron avait demandé « des réponses précises » à Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. Lundi 23 octobre, un rapport officiel a été rendu. Après un long rappel sur le « contexte particulièrement difficile » dans lequel interviennent les forces de l’ordre, la police des polices reconnaît certaines violences.
En s’appuyant sur les témoignages, photos, vidéos et enregistrements effectués par les associations présentes sur place, ainsi que les ordonnances du centre hospitalier de Calais, les autorités ont déduit que « des manquements plausibles à la déontologie des forces de sécurité intérieure ». Le ministère de l’Intérieur s’étonne du faible nombre de plaintes déposées, avant de répondre à sa propre question en notant que « ceci s’explique vraisemblablement par la forte réticence des migrants, victimes, ou témoins, à déposer plainte en se rendants dans les locaux du commissariat de Calais, par crainte de devoir justifier de leur identité et de leurs conditions de séjour. »
Le rapport dans son intégralité et en résumé sont à retrouver sur le site du Ministère de l’Intérieur.